08-07-19-169
Bonjour à tous !!!
Je suis un peu mieux réveillée ce matin mais on ne peut pas dire que je sois …lumineuse ahahah
Mais j’ai la chance d’avoir des amies qui le sont, elles… Et j’aime que l’on pense aux humbles, même quand il s’agit des dites, bien à tort, « mauvaises herbes » …
Il n’y a pas de mauvaise herbe !Il y a celles que nous ne voulons pas pour de bonnes ou mauvaises raisons, mais toutes les herbes, même les plus simples, même celles dont on ne connait pas les noms, même celles si petites quelles sont pratiquement invisibles, elles ont chacune leur raison d’être et particulièrement pour NOTRE survie !
Merci Martine Goblet de penser à les honorer, et de partager avec nous !
Au royaume des mal-aimés
Toi, le cœur de printemps la saison des tourments
Vois petit brin d’herbe se dresser fièrement
Il a bien survécu à bel hiver sournois
Avance sur les sentiers et garde tes émois
Arraché, pollué, écrasé, rejeté,
Brin d’herbe silencieux à la saison nouvelle
Brille de toutes ses forces de survie au creux de sa faiblesse
Brûlé par le soleil d’été, inondé sous les pluies du printemps
Lui le mal-aimé vit tranquillement ignorant les accidents
Quand l’automne jette son arc en ciel de couleurs sur la terre
Il sourit paisiblement et flétrit doucement
L’hiver le plongera dans l’oubli
Mais sourire de la vie il reviendra pour nous enchanter
Pour l’espoir d’un nouveau départ
Pour la fraternité entre les plantes et les animaux
Brin d’herbe tu es ma saison d’espérance
Au-delà des saisons, humain garde ta force de vie…
Chaque pas te conduit vers la vérité hors du temps…
C’est joliment dit, n’est-ce pas ?
Et je vais vous avouer une faute que je fis….
Je suis contre le fait de ramasser des fleurs sauvages. Mon guide moral c’est : « imagine ce que cela deviendrait si tout le monde faisait ce que tu as envie de faire… ». Cueillir une fleur sauvage au long d’un chemin, cela ne fait aucun tort ! Mais si tout le monde se mettait à cueillir, ne serait-ce qu’une fleur, à chaque fois qu’ils passent, ou même si, nombreux, tous, une seule fois, le faisaient, tout serait détruit pour tous ! Donc habituellement je m’interdis de le faire. Mais, je ne suis pas une sainte et j’ai des faiblesses même face à mes propres lois. Je me suis donc trouvée une excuse : « oui mais moi je ne la cueille pas, elle ne va pas mourir puisque c’est pour la planter, elle fera des bébés . » Cela pourrait en effet être une excellente excuse si ce n’étais moi qui la proférais car j’ai rarement les « doigts verts » !!
-« Mais qu’as-tu fais, enfin ? «
-L’âne de la fable « les animaux malades de la peste… »(La Fontaine)
J’ai déterré à l’aide de mon petit couteau qui ne me quitte pas, une anémone sauvage du talus de la Saulière. Tout le dessous du petit bois était constellé d’étoiles blanches qui reflétaient leur lumière dans l’ombre !
Et bien je ne regrette plus, et je me permets d’avouer en espérant échapper à ma propre condamnation, car non seulement elle n’est pas morte mais elle se multiplie pour mon émerveillement reconnaissant !
Photo jointe…N’est-ce pas ravissant ? Attendrissantes ? Si discrètes et si pures, si parfaites. Et quand vous aurez réussi à détacher vos yeux de leurs petits visages enfantins, regardez les feuilles ! Le contraste artistique total entre la simplicité de la corolle et la finesse de découpes de la verdure qui l’entoure….
Que la nature est belle !
J’espère que vous n’êtes pas trop débordés de tâches prenantes et indispensables et qu’il vous reste des instants pour aller vous réjouir des détails magiques qui nous entourent. Et pour vous qui ne pouvez pas aller jusque sous les bosquets de la Saulière, que cette photo vous en suggère la paisible beauté !
Et par-dessus tout cela, chère madame et cher monsieur je vous ajoute en prime les tout derniers créés de mes baisers rien que pour vous !
Bonne journée à tous !
LN