Bonjour, bonjour !
J’espère que vous allez tous bien, cette trêve plus fraîche nous aura reposés et bientôt nous allons tous réclamer que le soleil revienne !!!
Une petite promenade en Forêt hier, temps couvert pas trop chaud, et quelques girolles à rapporter, merci les orages !
J’ai inventé une phrase pour décrire ma façon d’être :
« Je voulais faire pousser les fleurs que j’aime, depuis j’ai appris à aimer les fleurs qui poussent… »
Et je ne suis pas perdante ! Au contraire.
Cette sagesse m’est arrivée très tôt pour l’ensemble de ma vie sans que je n’y aie aucun mérite. Mais la preuve m’est récente, c’est réellement à cause des fleurs de mon jardin :
Quand j’ai eu un bout de terrain je me suis empressée de prendre des catalogues et de choisir des fleurs à mon goût, mariant les couleurs, les hauteurs, les périodes de floraison. J’aime bien faire des plans…
Et puis j’ai préparé le terrain, amendé, fumé, mis à l’ombre ceci et au soleil cela et… Et ceci meurt sans que je sache pourquoi, et ceci envahit sans que j’en sache plus, cette plante disparait, celle–ci n’a jamais voulu fleurir etc.
Ici, en Corrèze, ce fut pire encore à cause de l’altitude, du courant d’air absorbé par l’entonnoir sur le flanc duquel nous sommes, et du terrain empoisonné par les sapins.
Mais têtue j’ai essayé tout de même ! En vain.
Depuis j’ai abandonné.
Je n’ai pas laissé la friche nous recouvrir, d’ailleurs Michel ne le supporterait pas, avec lui tout devrait être rasé, impeccable.
Mais tout en nettoyant… un peu, j’ai laissé pousser ce qui voulait bien.
Résultat…J’ai des fleurs tout de même et d’une année à l’autre je ne sais jamais quelle surprise j’aurai, car selon le printemps difficile ou non, je n’ai jamais les mêmes résultats.
Une année il y aura plein d’œillets de montagne, sauvages et protégés, puis plus aucun, puis un bouquet ailleurs…
Une autre fois ce seront les minuscules pompons de scabieuses, pale bleu mauve tout en douceur qui couvrirons la butte…
Tiens ! Des coquelicots qui avaient disparus ressortent cette année !
Nous n’avons pas eu de digitales encore cette année…
Qu’est-ce là ? Jamais vu cette plante ?
D’accord pour les bouquets ce n’est pas terrible, la plupart du temps ces fleurs sont fragiles et pas faites pour cela. Mais je n’aime pas cueillir les fleurs de toute façon. Pourquoi raccourcir leur vie pour les mettre dans un vase et en priver les passants ? Je crois bien me souvenir que le poète, Monsieur Conte, était d’accord avec cette idée !
ET du coup, au lieu de m’énerver, frustrée parce que cela ne veut pas pousser, je regarde avec curiosité, patience et reconnaissance ce que le ciel va m’offrir cette année !
Evidemment cette méthode n’est pas valable pour les légumes, encore que nous finissons par semer et accepter avec philosophie ce qui voudra bien se laisser récolter, heureusement nos survies ne dépendent plus de nos succès.
Nous avons un groseillier et un cassissier. Au début de la saison j’ai nettoyé un peu autour des pieds. Puis j’ai laissé les consoudes envahir, de toute façon les geais vont tout piller comme d’habitude…
Ce matin j’ai pris le « coupe-coupe équatorial », j’ai foncé au travers de la jungle, les bras levés au dessus de la végétation sauvage, les orties me piquant les fesses au passage, les consoudes craquant et s’écrasant dans leur jus sous mes pieds, j’ai réussi à atteindre les deux buissons cote à cote et, Ô Merveille ! Je ne leur ai jamais vu autant de fruits !!!
Je pense que la luxuriante masse de verdure autour, si haute que l’on n’y verrait pas un chat perché sur les épaule d’un de ses frères, a découragé les voleurs d’approcher !!!
Je vous souhaite à tous un beau jardin plein de fleurs et de légumes et… une grande tolérance si cela ne s’est pas passé aussi bien que vous l’auriez souhaité !
Bonne journée, mes amitiés et vive la vie !
LN