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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 16:45

Chers amis , aujourd’hui je vais partager quelque chose de plus personnel, si j’ose dire, car c’est une lettre ouverte au commentaire de Jeannette que je remercie du fond du cœur, pour son indulgence fidèle à mes « œuvres » et pour avoir ouvert cette discussion et… bravo pour le style.

                                   o-o-o-o-o-o-o-o-o

Je ne suis pas aussi pessimiste que toi, chère amie.

Oui, actuellement, si on regarde les NEWS, il y a de quoi se faire sauter la cervelle vite fait. Mais ce n’est pas LA vérité !

Je ne dis pas que ce soient des mensonges, non ! Les faits sont vrais ! Mais c’est le fait de ne parler que de ça qui fausse l’opinion. Et ce n’est peut-être pas par hasard que l’on cherche à nous décourager, nous faire douter de tout, « diviser pour régner »  ne date pas d’aujourd’hui.

De tous temps, hélas, il y a eu des assassinats, des viols, des injustices, du racisme, de la violence et des guerres religieuses et j’en passe en n’oubliant pas les animaux martyrisés et la nature saccagée…!

-Loin d’en conclure que ce soit un fait inéluctable,

 -Tout en espérant qu’un jour notre civilisation arrivera à surmonter ces haines viscérales,

- et tout en notant que malgré tout les choses sont moins horribles que dans nos cours d’Histoire…

Je suis obligée de faire remarquer que, quand il y a un crime au bout du monde, on se dépêche de nous le démontrer, images à l’appui, dans toute son horreur.

Exemple :

Un élève à frappé son institutrice.

Scandaleux  et j’en suis d’accord !

 Sale môme ! Il a besoin d’être « corrigé », dans le sens propre de ce mot, c'est-à-dire le faire changer de comportement, de lui apprendre à voir autrement, à comprendre.

Je suis EVIDEMMENT désolée pour l’institutrice ! J’ai travaillé à l’école et j’aurais pu être cette personne ! Je la comprends d’autant mieux. J’espère que cette enseignante ne sera pas trop traumatisée.

 C’est UN fait.

Mais il y a combien de gosses qui attaquent un prof et combien d’élèves qui ne le font pas dans le monde ??????

Donc combien de probabilités que les profs soient en danger ?

Si on n’en parlait pas, si on ne donnait pas une tacite autorisation à l’existence de tels comportements, je pense qu’il y aurait encore moins de risques.

L’incitation au crime est aussi grave que le crime lui-même.

Si on ne faisait pas peur aux enseignants peut-être auraient-ils plus de facilités à faire respecter leur autorité.

Si les parents étaient eux-mêmes respectueux des enseignants et le transmettaient à leurs enfants…

 

Oui, il y a des guerres affreuses et nous voudrions tous que cela cesse ! Oui les belligérants sont cruels, injustes, horribles …

Mais c’est ça la guerre !

 C’est l’autorisation sous un prétexte quelconque pour que chacun puisse se permettre d’exalter ses pulsions les plus profondes, les plus bestiales ! Plus de contrôle et tous les droits, sauvages, sordides, primitifs !

C’est la guerre qu’il faut détruire. C’est la guerre qu’il faut interdire !

 

Seulement, de la peur découle la violence, et alors un aveuglement poussant au crime. Ne vous laissez pas avoir !

 

Etant jeune, comme tant d’autres, j’ai été confrontée aux débordements sexuels des mâles. Père, beau-père, oncle, cousin, voisin, tous et bien avant l’étranger, sont capables de tels actes sans que personne ne s’en doute.

Que ce soit en ville ou à la campagne, il y a des « types » qui voudraient bien…

Pourtant, J’ai souvent marché seule et la nuit, j’ai traversé sur les quais, enjambant des hommes moitié ivres qui ne dormaient que d’un  œil  pour regagner ma chambre, des « types » qui , au coin d’une rue , montrent ce que l’on cache habituellement, j’ai connu au village un brave paysan qui nous avait invitées à regarder le veau nouveau-né mais ne nous montrait que les délivres effrayantes qui pendaient au derrière de la vache tout en cherchant à m’embrasser sur la bouche ! Et j’en passe…. Et j’ai survécu.

Des malades il y en a toujours eu, et il y en aura encore…

Mais il y a aussi l’enseignement qui permet aux filles de savoir se protéger, se défendre.

Qui enseigne aux filles que l’homme est un matériel inflammable et qu’il vaut mieux ne pas se promener les fesses et les seins à l’air pour ne pas prendre de risques ?

Qui enseigne aux filles de ne pas boire, ne pas se droguer et garder la tête froide ?

Qui enseigne aux filles que les hommes « qui font ça » sont de pauvres types victimes de leur déformation sexuelle, des prédateurs qui n’ont pas choisi de l’être, mais sont des faibles qui ont besoin de faire peur, de dominer. Si la fille garde son sang froid et son calme, si elle montre une certaine compréhension au malade, beaucoup n’iront pas plus loin que ça.

Ah mais les filles sont égales aux hommes !

Oui en droit, mais pas biologiquement !

L’alcool, la drogue et les voitures sont, en cette matière, les causes de plus grandes fréquences de ces dangers.

Parents pensez à cela ! Jeunes filles, n’allez pas provoquer le fauve qui sommeille !

L’incitation au crime est aussi grave que le crime lui-même.

 

Et revenons à mon pauvre garçon que j’espère marié et heureux

grand-père-sage en famille :

Ce que je n’ai pas dit, justement pour éviter cette discussion, (raté !) c’est que cela se passait juste après la guerre d’Algérie, et nos amis Algériens ne nous avaient pas en odeur de sainteté, on les comprend, nous-mêmes ne les regardions pas avec une immense sympathie.

Seul l’autre agit mal, nous nous sommes dans notre droit, n’est-ce pas ? Nous étions des Saints irréprochables bien sûr !hum…

  La guerre nous avait rendus ennemis et soupçonneux…

Mais encore une fois, il y avait bien plus de Français et d’Algériens, braves et généreux qui voulaient la paix et le calme que de méchants assoiffés de sang!

Ajoutez à cela que l’amour propre des gens de ces régions est plutôt chatouilleux, et particulièrement celui des hommes vis-à-vis des femmes.

C’est pourquoi j’étais extrêmement courtoise et attentive car mon beau jeune homme aux yeux si bleus était bronzé et Kabyle.

Il ne m’a fait aucun mal. Il ne parlait pratiquement pas d’ailleurs. Il me suivait, c’est tout….

Mais ce comportement n’était tout de même pas si normal que je ne puisse le soupçonner quand il y eu ce mystère de la chambre…pas jaune !

 

Bien sûr il faut être prudents .

Mais trop de prudence me ferait-il refuser ma porte à quelqu’un de bien qui aurait besoin d’aide ?

 Nous resterions les uns et les autres terrés et sans contact parce que, peut-être, l’autre deviendrait un dangereux assassin ou violeur ?

Laisserions-nous quelqu’un se vider de son sang sur notre seuil au nom de la prudence ?

Allons soyons calmes et raisonnables ! Il y a tout de même beaucoup plus de chances que celui qui frappe à notre porte ait seulement besoin d’aide parce qu’il est en panne ou s’est blessé ou ai tout simplement besoin d’eau!

 

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout, merci Jeannette de m’avoir « obligée » à m’exprimer, je pense que certains ne seront pas d’accord avec moi, mais je pense aussi que beaucoup plus d’entre vous seront pour la paix , la tolérance et la main ouverte et tendue , et à vous tous j’envoie mon amitiés.

Merci Jeannette et gros bisous!

LN

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commentaires

M
Ah, chère Hélène, je reconnais bien là ton humanisme, ta vision résolument positive et respectueuse de la vie sur terre... Je sens le frémissement qui te secoue lorsqu'une grande cause se<br /> présente... Je t'imagine alors bondissant vers ton clavier, ton crayon ou tes pinceaux, pour faire partager ce qui bouillonne en toi, comme un geyser en Islande fébrilement bouillonne en terre,<br /> avant de révéler au monde, en jets impétueux, le côté merveilleux de la vie.<br /> Bien sûr, ton : "Jeunes filles n'allez pas réveiller le fauve qui sommeille", me fait inévitablement penser au petit opuscule que feu mon cher papa m'a remis, les yeux baissés, juste avant mon<br /> départ pour la capitale. Parmi les recommandations, qui ont du en mener plus d'une vers la vie monastique, figurait la nécessité pour nous, les filles, de ne pas "tenter" les pauvres mâles par des<br /> cheveux en liberté, des épaules ou des genoux apparents... J'avais trouvé cela terriblement injuste. Quoi ! Nous devions nous empêcher de vivre, de mettre nos mini-jupes et nos petits-hauts avec<br /> nos cheveux fous, de nous promener seules dans les rues désertes, simplement parce que ces messieurs ne savaient pas tenir en laisse leurs... pensées libidineuses ?! Bien loin de mai 68, j'admets<br /> qu'il y a un peu de vrai, hélas...<br /> Mais si l'on pousse l'idée plus loin, il faudrait baisser le rideau de fer devant les vitrines outrageusement attirantes, pleines de bijoux, de voitures invraisemblables, de matériel électronique<br /> dernier cri, pour ne pas tenter les heureux possesseurs de battes de base-ball en aluminium renforcé (des mâles, en général !).<br /> Le débat ne sera jamais clos. La véritable paix entre les hommes (et les femmes...) n'existera jamais. Le lion aura toujours envie de croquer la gazelle. J'aurais toujours les mains froides. Nous<br /> le savons. Tentons de vivre malgré tout, avec au coeur l'impression de bien faire et de rendre heureux autour de nous, dans le respect de notre Terre.<br /> Merci Hélène, merci Jeannette, pour vos échanges propres à réveiller des consciences engourdies.<br /> MLN
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