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24 juillet 2017 1 24 /07 /juillet /2017 08:28

11-09-14-060

Bonjour les amis !

 

Ne regardez pas la météo pour la semaine à venir, sinon vous allez vous recoucher ! Ce serait dommage, il y a encore des choses à vivre ! Alors je viens avec vous !!!

 

Ma sœur le dimanche nous poste un poème. Je trouve celui –ci très sage :

Joachim DU BELLAY   (1522-1560)

Si les larmes servaient de remède au malheur

Si les larmes servaient de remède au malheur,
Et le pleurer pouvait la tristesse arrêter,
On devrait, Seigneur mien, les larmes acheter,
Et ne se trouverait rien si cher que le pleur.

Mais les pleurs en effet sont de nulle valeur :
Car soit qu'on ne se veuille en pleurant tourmenter,
Ou soit que nuit et jour on veuille lamenter,
On ne peut divertir le cours de la douleur.

Le coeur fait au cerveau cette humeur exhaler,
Et le cerveau la fait par les yeux dévaler,
Mais le mal par les yeux ne s'alambique pas.

De quoi donques nous sert ce fâcheux larmoyer?
De jeter, comme on dit, l'huile sur le foyer,
Et perdre sans profit le repos et repas.

Les larmes nous soulagent incontestablement. Elles sont là pour cela. Mais il faut s’efforcer de ne pas s’apitoyer sur soi-même et cultiver le chagrin. Non seulement c’est inutile, mais pire cela empêche d’avancer. Or nous devons avancer, si nous sommes vivants c’est pour cela. AVANCER malgré les douleurs et des peines de cœur.. Le pire ce sont les deuils. Tenter de garder encore vivants parmi nous ceux qui sont partis, par notre vie et nos souvenirs, continuer la route… Mais ce n’est pas toujours facile, surtout si cela nous laisse seul… Mais il y a d’autres personnes autour de nous pour nous aider à remplir le vide, même si , évidemment, ce n’est pas pareil…Il ne faut pas oublier qu’eux aussi peuvent avoir besoin de partager leurs chagrins…

Mike, le fils de mon amie Judy m’écrit sa peine et je sais que cela lui fait du bien. J’ai moins de chagrin que lui car Judy ne me manque pas physiquement, et je peux continuer à lui parler dans ma tête comme si j’allais lui écrire tout à l’heure…Dans ma tête elle reste vivante…Je me la garde vivante.

Mais je ne veux pas vous attrister, le temps y suffit ! Décidément cet été n’est pas ensoleillé !

Hier, dimanche après-midi, j’ai vécu un grand flash-back dans mon enfance dans le Cher. Une personne du village avait pris contact avec moi pour que je lui dise ce dont je me rappelais de ce temps là… Elle fait des recherches généalogiques.

1950-1952…. C’est loin et les détails même très précis ne sont que du petit univers de notre maisonnette et de la ferme d’à côté ! En ce temps-là les filles ne jouaient pas dans la rue et encore moins les « parisiennes » que nous étions sous la responsabilité de ces deux personnes âgées ! De plus, les filles aidaient à la maison ! Et même mes camarades du cru ne se baladaient pas en rentrant de l’école, elles travaillaient avec la maman dans leur petite ferme. Je me souviens d’Irène par exemple, sa maman m’a toujours parue sévère, elle ne laissait jamais sa fille jouer il fallait qu’elle s’occupe du petit frère ou de surveiller le fricot ou.etc… Les tâches ne manquaient pas aux enfants ! Il y avait les légumes à éplucher, écosser, effiler, dénoyauter suivant les saisons par exemple, aller chercher les œufs sous les poules, porter l’herbe aux lapins, voire aller en cueillir dans le terrain derrière les maisons ! Les plus grands aidaient aux animaux, les vaches et les chèvres surtout. Le cochon les fermiers s’en méfiaient et laissaient peu les enfants avec. Les chevaux étaient la charge des hommes. Les poules, la fermière leur jetait un peu de grain dans la cour et elles se débrouillaient, mais il fallait fermer le poulailler le soir à cause du renard. Et pourtant elles couchaient dans un endroit perché en haut d’une échelle ! Je ne me souviens pas de canards et pourtant il y avait une petite marre derrière les bâtiments et les vaches et chevaux allaient y boire. Il fallait veiller à ce qu’ils ne s’enfoncent pas trop dans l’eau….

Et maintenant ce sont de grandes exploitations modernes, vous n’aurez plus de ces délicieux crottins séchés dans l’arbre, nichés dans un panier de ronce, couvert d’une gaze contre les mouches…Ce qui n’empêchait pas les asticots ! Mais ils ne nous faisaient pas peur ! Quand le fromage était sec nous le cognions sur la table à petits coups brefs et hop, cela faisait plaisir aux poules de récupérer les insectes ! Les frais nous les rapportions retournés de leur faisselle sur l’assiette que nous avions emportée. Ils étaient si blancs, glissants …Attention ! ;-) avec tous leurs petits tétons que nous lichions d’un doigt sur le chemin de retour !

Comme on était bien et sans soucis pendant ces si courtes deux années….

Demain il faut que je me souvienne de la petite ville de Crézancy où était l’école !

Quel dommage, à l’époque nous ne faisions pas de photos, il ne nous reste rien… J’espère que mes souvenirs seront assez fidèles pour que cette dame retrouve des traces…

Voyez-vous mes amis, je ne sais pas si Dieu existe, et je ne crois pas au Paradis. Je crois plutôt à la renaissance de la matière et son éternelle reconstruction. L’âme qui reste est dans les contacts et les pensées que nous avons transmis ou les œuvres que nous laissons. Mais j’aimerais que mes vieilles dames puissent savoir ma reconnaissance, celle que je n’ai su leur dire, étant trop jeune, et qu’elles sachent que ces deux ans ont certainement sauvé mon futur. Grace à elles j’ai compris que le bonheur, la tendresse, le respect, la tolérance et la paix pouvaient exister et ma vie d’adulte n’a tendu qu’à construire et partager cela depuis, comme but pour moi, pour ceux que j’aime et ceux qui m’entourent….Donc pour vous aussi mes amis…

 

Oublions la pluie, plongeons-nous dans quelque chose que nous aimons faire si possible. Et si il y a des corvées, débarrassons-nous en le plus vite possible en pensant à ce qui va nous réjouir pendant le temps gagné !!!

Avec toute mon amitié pour vous !

LN

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