LA CHASSE AUX SAUTERELLES...

A-02-091

Bonjour à tous !

Quel lundi magnifique nous avons eu ! Temps de rêve !!!

Je me rends bien compte que la chasse aux sauterelles n’est pas le sport qui vous tentait le plus ! Pauvre bestioles qui n’ont rien fait pour nous embêter et que je vais sacrifier à l’autel de mon lérot.

Pourtant cette occupation plus ou moins obligatoire me fait apprendre de nouvelles choses par l’expérience.

Vous pensez sans doute que cela ne vous servira à rien ? Qui sait ? Peut-être que très vite on ne parlera plus de viande animale capable de crier sa détresse et devrons nous nous rabattre sur les protéines des insectes ! Bien sûr très vite il y aura des usines à sauterelles fonctionnant à l’aide de robots électroniques et des abattages monstrueux par le nombre, mais n’en parlons pas déjà, cela risquerait de nous décourager ! Et il pourrait tout de même rester des puristes parmi vous qui préfèreraient consommer des sauterelles libres et naturelles, nourries bio s’il reste encore du bio au sol de nos prairies…

Et puis il y a les pêcheurs, non pas devant l’Eternel, mais ceux qui portent un petit chapeau sur leur tête comme le e du mot et qui se donnent à cet autre sport de rivières. Pauvres poissons qui ne peuvent se défendre et seront encore tués pour nourrir les humains ! Ce que je ne comprends pas ce sont les pêcheurs qui taquinent la truite ou le brochet sans raison particulière de devoir nourrir leur famille et remettent leur proie à l’eau après leur avoir arraché une partie de leur mâchoire. Mais c’est un autre problème, passons.

Et ces pêcheurs ont besoin de sauterelles. De peu, ils ne dépeupleront pas la prairie.

Donc revenons à mes méthodes maladroites pour nourrir mon lérot.

La tapette, mauvaise idée, même si les sauterelles ne semblent qu’étourdies, elles ne survivent pas au choc.

Je suis donc retournée à mains nues maladroites et yeux mirauds… Mais avec plus de cervelle…

1- Les sauterelles en pleine chaleur sont indomptables. Mieux vaut y aller en fin de journée ou par temps un peu couvert, ou après une averse, elles ont moins d’énergie, leur piles s’épuisent, ce ne sont pas celles du petit lapin !(Je ne ferai pas de publicité, celle-ci fut très connue…)

2- Les sauterelles ont des yeux qui voient tout autour. Oui, j’en suis sûre. J’ai essayé de les attaquer de tous les côtés, il n’y a que par-dessous que je n’ai pu expérimenter.

3- Quand elles nous voient et sont effrayées de sentir que nous voulons les capturer, elles sautent et se glissent par-dessous l’endroit où elles atterrissent si vite qu’on ne peut les retrouver dans une touffe.

Mais…

Une sauterelle se fatigue !

Si vous arrivez à suivre ses sauts pendant un moment, très vite elle est à bout de souffle et vous pouvez la cueillir comme une pâquerette…Ou presque ! Ne l’effeuillez pourtant pas s’il vous plait.

Vous pouvez maintenant vous imaginer la vieille dame sautant en travers de la montagne à la suite d’une sauterelle ! Allez-y je vous y autorise….

Bon, ça suffit, pas trop tout de même, je vais me vexer !

Quand je ne veux plus courir (je préfère que ce soit « veux » que « peux »…Coquetterie de vieille dame !) ma deuxième méthode c’est l’observation…

Repérer la proie et la suivre des yeux jusqu’à ce qu’elle se place derrière une lame de chiendent, une branchette de bruyère, une feuille, mais à l’extrémité où rien ne viendra vous gêner et de façon à ce qu’elle ne puisse voir votre mouvement. Et là, hop ! Vous la cueillez à pleine main.

C’est un peu long car peu restent ainsi comme des Statues de la Liberté dressées à vous attendre mais…ça arrive.

Ensuite le transport individuel dans des tubes, c’est parfait. La glisser la tête en bas sinon d’un coup de pattes à ressorts elle vous explose à la figure comme un bouchon de champagne. Moins dangereuse néanmoins, c’est une chance.

 Seule précaution sympathique est que, pendant l’attente que le lérot se réveille, ou que vous dussiez changer votre appât au bout de votre hameçon, vous mettiez le tube horizontalement afin qu’elle ne reste pas la tête en bas ou même en haut, c’est mauvais pour leur circulation, pas la peine de leur coller une phlébite et une migraine en plus !

Bon courage, amusez-vous bien, il ne reste pas beaucoup de temps pour vous exercer !

Il me restait un peu de temps en fin de journée, j’avais envie de faire comme un petit oiseau minuscule avec des plumes, mes poules en perdent des tonnes, mais il me faut tristement renoncer, mes mains ne sont plus suffisamment adroites pour faire ce qui était si facile il y a quelques années. Rien que nouer les deux extrémités d’un fil devient un exploit. Bon, ben je trouverai un autre moyen à ma portée, on ne va pas pleurer pour ça, il y a bien pire dans la vie… Et…J’ai déjà une autre idée pour l’oiseau, tant pis pour les plumes…

Bonne journée chers amis, profitez bien des beaux jours d’automne, remplissez vos tabliers des derniers légumes et vos yeux et votre cœur des ors et des chaleurs pour éclairer les jours mornes de l’hiver qui s’approche !

Avec toute mon affection à vous partager, allez-y, y en a plein pour chacun de vous !

LN