Le blog de helenedurio.over-blog.com

Bonjour les amis!!!!

Quelle histoire!

J’apporte la soupe vermicelle-tomate-basilic sur la table dressée pendant que Michel repart remplir son verre au filtre de l’évier.

Je reviens à la cuisine avec ma casserole vide et trouve la porte grande ouverte…

-« Ben, tu as trop chaud ? »

Je vais pour fermer en jetant un œil dehors, Michel parle…avec ses chats sans doute…Non, ce n’est pas une conversation féline.. Je regarde mieux et dans le noir de la nuit je distingue deux mots écrits en clair à hauteur de poitrine, qui se penchent au-dessus des profondeurs de notre terrain.

GENDARMERIE…

On a beau être innocent et avoir l’amour de sa vie près de soi, les gendarmes sont rarement là pour vous raconter des histoires drôles en vous apportant du chocolat. Pour voir des satellites ?

Une jeune gendarme s’approche de moi :

-« Bonjour !

-Bonjour Madame!

- Un train est bloqué sur la voie ferrée et on ne sait où le trouver, il nous faut sortir 5 personnes du train…. »

Michel rentre en coup de vent et me dépasse en disant :

-« Je vais les aider, ils ne s’y retrouveront jamais dans la jungle d’en bas !

-Mets une veste il ne fera pas chaud !

-Oui et, s’adressant à des hommes dehors…Attendez, je connais le terrain je vais vous montrer mais laissez-moi mettre des chaussures. »

Et les voilà partis, je n’ai que le temps de glisser le boitier électrique dans la main de mon mari…

Je suis inquiète !

Les piles ne sont pas des sécurités, la nôtre a déjà servi et bien souvent elles éclairent au moment où on les allume et elles baissent brusquement pour s’éteindre définitivement en quelques minutes. Pourvu que la lampe tienne, comment ferait-il dans cette nuit sans lune ?

Celles des gendarmes sont de petites torches qui éclairent bien mais de petit spectre également. J’espère qu’elles, au moins, sont chargées à neuf !

Je les imagine, quasiment aveugles, dévalant ces pentes, les pieds dans les branches et les troncs tombés au sol, les maigres moignons morts qui pointent en bas des sapins et cherchent vos yeux pour les crever, les ronces qui vous empêtrent, les fougères qui vous retiennent les pieds et vous coupent comme des rasoirs, sauter les ruisseaux, s’ « emprader » dans le marécage…

Ce qui me rassure, c’est qu’ils sont plusieurs au moins pour s’entraider.

La jeune femme est de retour quelques minutes à peine après leur départ et des silhouettes s’agitent sur le côté :

-« On remonte, mais votre mari continue en bas avec un collègue… »

Zut ! Ne sont plus que deux !

Les gendarmes ont deux voitures qui viennent tourner devant la porte de la maison dans la terre détrempée sur une surface de la taille de l’estafette. Que de manœuvres qui doivent défoncer l’herbe, Michel va être content !!! (En fait pas tellement, j’ai vérifié ce matin, ils faisaient doucement, merci).

Ils pouvaient pourtant tourner sur la route ! Mais je crois qu’ils redoutent les marches arrières. Il est vrai que ce n’est pas facile chez nous.

Plus tard la gendarme revient vers moi et me dit :

-« Ils ne trouvent pas le train, on va aller voir plus loin. Votre mari remonte. Si dans une heure vous ne le voyez pas, n’hésitez pas appelez le 17 on a la voiture radio et on vous entendra. –Merci ! Au revoir ! »

Je pense « Elle en a de bonnes ! Dans une heure il a le temps de mourir mon bonhomme, le voilà tout seul et si sa lampe s’éteint…. !!! »

Du coup je mets un manteau et des bottes, la deuxième pile dans la main je vais au-devant sur les hauts des talus pour guetter et j’ouvre grand mes oreilles… Et j’attends…Une fois de plus j’attends Michel…J’ai l’impression de n’avoir fait que cela toute ma vie tant j’ai passé d’heures à l’attendre, surtout quand il travaillait et rentrait si tard…

Enfin je devine une étincelle qui se balance…C’est ça ? Oui, si, c’est bien la petite lueur de la lampe au fond des bois…Si petite tout en bas au fond… tout au fond…

La petite lumière progresse lentement, difficilement et je retiens ma respiration avec elle car je sens qu’elle peine, mais elle grossit progressivement, elle approche, c’est bien ça, c’est bien lui…
Enfin la lumière de la maison met un vague reflet sur lui…

Il m’a vue, il agite sa lampe, je fais de même, je sais son sourire de tendresse sachant que je suis là pour lui et connaissant mon angoisse… Alors je souris aussi seule comme une vigie dans l’ombre !

Il arrive maintenant, je le vois grimper, s’arrêter la jambe en avant pliée contre la terre humide et l’autre tendue derrière pour ne pas glisser, il souffle… Il repart et c’est dans la clarté de la lampe que je vois son visage radieux, malin ! Il rit !

Je pose ma main sur son épaule, il est bien là tout chaud, il a quitté sa veste qu’il tient en boule dans sa main…

-« Tu as eu trop chaud, tu es remonté trop vite !

-Oui mais attends, regarde !

-Mais, qu’est-ce que tu as trouvé ? Qu’y a-t-il dans ta veste ?

Il entrouvre un coin du vêtement et je vois…Vous n’allez pas me croire, je ne le croyais pas moi-même alors que c’était devant mes yeux….

SIX ENORMES CEPES !!!! 4 un peu vieux et 2 tout neufs.

J’éclate de rire avec lui, là, sur ce bord de revers et dans la nuit, nous sommes écroulés !

-« Alors toi ! On ne trouve pas de champignons après des kilomètres en plein jour et toi, dans le noir, tu te mets à chercher et tu en trouves!!!

-Incroyable ! Nous sommes passés à trois quatre mètres à gauche en partant hier et autant à droite en remontant, ils étaient juste entre les deux, un coup de chance, et il doit y en avoir d’autres on ira voir demain ! »

Nous sommes rentrés, riants, lui trempé a dû se changer des pieds à la tête. Mon vermicelle s’était transformé en pâté à la tomate. Pas question de chauffer à la casserole, j’ai versé dans les plats à four et réchauffer ainsi. Cela ressemblait plus à de la pâtée pour chat qu’à une bonne soupe mais il était 23h passées. Michel a eu du mal , il ne pouvait avaler il avait un nœud dans l’œsophage dû au trop gros effort, il a pu avaler la pâtée mais n’a mangé ni pain, ni fromage, juste le yaourt qui glissait tout seul.

A minuit nous avons été tiré du demi sommeil par les phares de trois voitures qui se suivaient et éclairaient nos visages dans le lit en passant sur la route. Nous nous sommes demandés si c’étaient les gendarmes qui repassaient par là et s’ils avaient enfin retrouvé ce train.

Peut-être était-il sous le tunnel du Puy Richard ?

Comment peuvent-ils évacuer les personnes en pleine brousse, sans pouvoir approcher les voitures, personnes qui sont peut-être âgées, peut-être portant des talons hauts ?

J’ai longuement imaginé et pensé à eux tous et j’espère que l’aventure s’est bien terminée pour tous, mais en saurai-je la fin ??????

Si je la sais je vous dirai, c’est promis !

Je file, la lettre est longue ce main, mais c’était un évènement qui méritait d’être conté !

Bonne journée à tous et prenez soin de vous !

Avec toutes mes amitiés, et, pensez à moi, je vais éplucher mes champignons !!!

LN

Bonjour à tous chers amis!!!

Nous dormons du sommeil du juste… Je fais un curieux rêve : je tiens un bébé gros et de même forme qu’un kilo de sucre en poudre ou de riz, sans bras, sans jambes. Je n’ai ni peur, ni répulsion, il faut juste que je m’en occupe et je constate qu’il y au moins une bouche pour le nourrir, ses yeux sont fermés, et j’ai de la tendresse pour cette chose à protéger. Je suis déjà un peu plus tard, contente de voir que des petits bras lui poussent, mais il n’aura que des pieds comme des pattes de canard collées sous lui…ou elle…le bébé…

En même temps mon sommeil allégé qui laisse s’évanouir le rêve au loin, me laisse percevoir dehors un coup de vent très fort sous une pluie battante et les glands qui tombent sur la maison et sur les antennes paraboliques comme des sacs que l’on verserait dans un roulement de batterie digne du meilleur artiste musical….

CRACK !

La foudre ! Juste au-dessus, fenêtre ouverte, déflagration énorme.

En un dixième de seconde je suis debout, C’est Lourdes ! J’ai 10 ans je pourrais voler, je n’ai pas eu mal ni au bassin, ni aux jambes ni rien, je suis debout en haletant « mon ordinateur ! mon ordinateur ! »

Mais j’ai sauté si vite que j’ai perdu mes repères, je suis perdue dans le noir sur un mètre carré et je sanglote sans larmes « Loulou ! je ne trouve pas la table de nuit ! » où est rangée la pile électrique.

Pendant que je tâtonne le mur, coincée dans l’angle sans comprendre, Michel plus calme s’est levé et il est ma lumière plus que jamais, il a sa pile et me permet de prendre la mienne et de courir débrancher mes appareils pendant que, lui, descend tout débrancher dans la maison. Le disjoncteur a sauté. Michel retire les fusibles et remet le contact pour les lampes. Lumière.

-« Ne t’inquiète pas, cela a disjoncté, il y a des chances pour que ton ordinateur n’ait rien… »

Oui, on peut se jeter bêtement à l’eau dans un sous-sol inondé pour sauver sa précieuse voiture et perdre la vie….

Nous regardons dehors, il fait nuit noire, il est 7h et plus rien ne bouge…Plus de vent…Plus de pluie…Plus d’orage…Un coup, un seul….

On se recouche un moment….

Et comme vous le constatez, il est 8h et l’ordinateur fonctionne.

OUF !!!

Il pleut de l’eau,

Il pleut des feuilles,

Il pleut des glands,

Il pleut des graines d’aubépine,

Il pleut des mésanges,

Mais c’est dehors,

tout va bien dans le fort !

Beaucoup de courrier mail hier (alors que le facteur n’est pas passé et mon courrier poste attend dans la boîte, mais aucun reproche à faire au facteur qui ne passe que si j’ai des lettres à venir, et j’en reçois bien moins maintenant que j’ai Internet !)

Des nouvelles des gens partis en vacances et qui rentrent et reprennent leurs habitudes d’hiver.

Des tas de photos d’un adorable bébé qui me dessine un sourire sur le visage à LA regarder, la car c’est une petite fille adorable et je l’aime !

Vive les mails !

Mais du coup je n’ai rien écrit ni dessiné en dehors de ce montage d’une des dernières roses de la saison que je vous offre !

J’ai entendu dire qu’il y avait un peu de champignons mais nous n’avons pas le temps pour l’instant car Michel se dépêche de rentrer à l’abri le camion de bois déchargé dans le chemin avant qu’il ne soit trempé ! De plus nous ne pourrions pas sortir la voiture en cas de besoin, le bois étant dans le passage. On pourrait sortir le J9 mais je ne l’ai jamais conduit !

Michel avait insisté une fois :

« Mais si, c’est comme une voiture et là il n’y a personne sur notre route, tu es tranquille ! »

A peine avais-je fait 20 m que j’approchais du virage et qu’une ENORME machine agricole arrivait toutes griffes en avant prête à me dévorer avec pour seul refuge pour moi, le fossé !

-« Loulou !!! VIIITE, prends le volant fais quelque chose !!! »

Depuis je n’ai pas réessayé !

Oui, je suis une dégonflée, je l’avoue humblement.

Côté champignons le ciel a pitié de nous car deux coulemelles sont en train de pousser derrière la maison !!! C’est déjà ça !!! Merci !

Méfiez-vous j’ai reçu l’avis que les moules de Thau et Bouzigues entre le 21 septembre et 2 octobre sont chargées de toxines paralysantes et vendues sur tout le territoire français.

Quand l’avis nous arrive le 5 octobre, cela ne sert pas à grand-chose ! Elles sont déjà consommées ! Alors à quoi cela sert-il ?

C’est AVANT la mise en vente qu’il faut les contrôler, contrôler nos produits, pas après !!!!! Ça ne sert plus à rien ! Juste à nous effrayer et à nous empêcher de manger quoi que ce soit en dehors des pissenlits qui poussent dans nos jardins !

Je vous laisse sur mes émotions nocturnes et vais aller prendre une bonne douche. D’habitude c’est le soir mais hier j’étais vannée, Mister Z. m’a aimée toute la journée.

Cela tombe bien, l’eau ce matin va me détendre complètement !

J’espère que vous n’avez aucun dégâts des eaux ou quoi que ce soit et que vous pourrez avoir une belle journée tranquille et détendue !

Je vous envoie toutes mes amitiés, bien réveillées !

LN

Bonjour les amis !

Orages ! Ô dégivrage ! Les deux plaies de L’LN !

J’ai dégivré de maudit réfrigérateur ! Quel travail !

Hier il fallait se glisser entre deux coupures d’électricité ou de téléphone à cause des orages, mais je pense m’être rattrapée dans mon retard de e-mails sur le tard.

Ma sœur nous a trouvé une information intéressante qui nous fait honte de nos mauvaises imaginations, je vous partage :

« Je nous connais, je suis intimement persuadée que vous reliez l'image du doigt d'honneur à quelques incitations sodomites !!! cela me navre de voir que vous avez l'esprit toujours orienté dans la même direction !!!! si le doigt d'honneur est une injure.. il n'a rien à voir avec l'endroit sur lequel vous vous asseyez !!! c'est un souvenir de la guerre de 100 ans qui en a duré 116 ( c'est fou...quelle souffrance pour les populations!)

À cette époque, lorsqu’un archer anglais est fait prisonnier, l’index et le majeur de sa main droite sont aussitôt sectionnés: ainsi, plus jamais il ne sera capable de décocher la moindre flèche! Il faut dire qu’à cette époque, les Rosbeefs sont bien plus évolués que nous dans l’art de la guerre et leurs arcs bien plus puissants que les nôtres…

Avant chaque bataille rangée, les deux armées se faisant face, les archers anglais avaient donc pour coutume d’exhiber fièrement leur majeur et leur index histoire de narguer l’ennemi. D’ailleurs, les Anglais ont, encore aujourd’hui, gardé cette tradition et expriment leur colère avec ces deux doigts –

Maintenant, vous, vous savez que ce geste n'est pas une injure sexuelle … mais ne l'essayez pas dans les rues, tout le monde ne lit pas la minute (de ma sœur).. je sais, c'est dommage, une si belle littérature !!! »

J’ai trouvé une nouvelle formule de distance.

Quand on me demandera dorénavant à quelle distance de Meymac nous sommes je répondrai :

« Nous sommes à un paquet de « Tuc cheese » à deux »

Nous partageons un paquet de ces biscuits en rentrant des courses et le dernier est mangé exactement à l’arrivée chez nous ! :-D

Est-ce que vous savez ?

Sur notre écran de télé était un panneau disant qu’il nous faudrait changer le décodeur quand cela passera à la Haute Définition.

Serons-nous OBLIGES de prendre la haute définition ou pourrons nous rester comme nous sommes ? Car pour ce que nous regardons à la télé et l’état de nos yeux, cette définition nous suffit largement !

J’ai vu un cirque de poules à la télé !

J’en suis ravie car je souffre d’entendre dire « bête comme une poule ». La preuve que non car ces poules savent très bien ce que l’on attend d‘elles ! La « meneuse de revue » à l’écran a dit qu’il était un peu long de leur apprendre mais qu’une fois qu’elles avaient compris, elles n’oubliaient plus.

Moi, les miennes, connaissent très bien les boîtes que j’apporte et reconnaissent parfaitement celle des grillons ! De plus la Grande-Vorace entend ou sent quand j’ouvre le sac des madeleines, elle se précipite, ce qu’elle ne fait pas pour les autres choses que je fais dans ce congélateur.

J’ai trouvé quelques conseils intéressants ou amusants :

-Les habitudes sont d’abord comme des fils d’araignée puis comme des câbles.(Spanish)

-Si tu veux que tes rêves se réalisent, ne dors pas !(Yiddish)

Et ce petit dernier qui me fait sourire :

-Traite tes invités comme des invités pendant deux jours, ensuite donne leur une pioche ! (Swahili)

Et là-dessus je vous souhaite un bon dimanche !

Pour le moment le brouillard règne en maître, mais qui sait, cela se lèvera peut-être et pourrez-vous faire une de ces douces promenades de fin de saison sous les pluies d’or des arbres fatigués mais glorieux !

Avec mes sentiments enjoués et tendres !

LN

Bonjour chers tous!

Hier fut encore une bien belle journée!

Et nous entrons dans octobre !!!!DEJA ?

J’espère que le soleil voudra bien nous accompagner car c’est dure journée, il nous faut aller à Ussel, outillage et super marché pendant que nous y serons.

Je vous signale tout de suite un peintre (une devrais-je dire mais une peintreuse ? Une peintriste ? Une peintresse ? Cela sonne bien mal ! Une artiste peintre, OK) dont j’aime beaucoup les tableaux. Ils me font rêver ! C’est une promenade dans un pays imaginaire avec ses arbres mouvants, quand on les regarde longtemps, on arrive à les voir bouger, les nuages circulent… De plus elle a trouvé une technique très personnelle que je devine et dont elle fait un excellent usage.

OK, vous avez le droit, comme ma petite soeur, de ne pas aimer, ça , cela dépend de chacun et ne s’explique pas !

genevievepenloup.portfoliobox.fr

Lu, toujours sur QUE Choisir que je n’ai pas fini…

Que les enfants qui ont fréquenté les étables n’ont pratiquement pas d’allergie respiratoire, ni d’asthme. Merci les vaches !

Ah le souvenir du soir quand nous allions chercher le lait à l’étable avec notre pot émaillé !

J’aimais entrer chez les vaches, la chaleur nous montait au visage et l’odeur était prenante mais pas désagréable, cela sentait l’herbe, la paille...L’atmosphère était calme, les animaux bougeaient peu, juste un pied ou un autre dans la paille qui se froissait, le bruit était surtout celui de leurs bouches qui mâchaient le foin du ratelier. Sous une vache, le front appuyé contre le flanc de l’animal, il y avait la fermière (ou le fermier), assis sur un petit tabouret à trois pattes, le seau entre les genoux et on entendait alors le régulier ziiip ziiip ziiip du trait de lait giclant dans le seau…

Nous restions près de la porte pour ne pas gêner, il ne fallait pas faire de bruit pour ne pas déranger les vaches…

La fermière alors tournait son visage entouré d’un foulard et avec un sourire disait :

-« Ah ben vou’êtes là p’tites ! Attendez don’, m’faut queque temps et j’m’en va vous sarvir »

Mais nous n’étions pas pressées ma sœur et moi ! Nous étions bien les pieds attentifs à ne pas se placer dans la bouse.

La fermière se redressait, se tenant les reins et venait verser dans notre pot du lait tout chaud et mousseux que nous rapportions avec précaution jusque chez les nourrices.

Une bonne trempée au lait, juste du pain dans le liquide ou, quelquefois avec un œuf cru battu dans le liquide , c’était simple et c’était bon…

-« ettt moustache ! » dirait la fofolle de la publicité de yoplait, car pour vider le bol nous buvions directement à son bord sans plus user de la cuillère et il était rare qu’il ne reste pas un trait blanc humide au-dessus de notre lèvre !

Et nous ne savions même pas alors que ces belles vaches de toutes les couleurs nous protégeaient des allergies !

J’aime les vaches qui nous regardent, placides avec leurs grands yeux bruns bordés de longs cils, leurs mufles roses, tendres et moites, et je n’ai jamais connu de problème avec elles, en dehors d’un coup de queue non intentionnel, même quand je les gardais, dociles elles savaient où elles allaient ce jour-là suivant la direction de départ et il n’y avait qu’à les suivre. Il faut dire que la fermière n’en avait pas beaucoup, au plus quatre ou cinq peut-être ! Ce n’est pas comme ici où il faut trois personnes, une pour ouvrir la route une pour fermer et une pour veiller sur les côtés, long troupeau, toutes pareilles et brunes, qui se déroule et arrête la circulation des voitures…

Ah les vaches, ce n’est pas comme les chèvres, que j’aime infiniment aussi, mais là, faut avoir l’œil ! Quelle imagination pour les bêtises !!!! Mais c’est une autre histoire. Et il y en avait bien plus !!!

Et je me suis bien égarée avec mes bestiaux ! Un petit flash-back à mes 9-10ans, deux ans dans la campagne berrichonne, les meilleures années de mon enfance.

J’espère que j’ai pu vous faire remonter quelques bons souvenirs de campagne également !

ATTENTION ! Demain nous sommes « menacés » d’une très longue coupure d’électricité pour cause de travaux je ne sais où. Peut-être ne pourrai-je mettre de message sur ce blog ! Cela ne m’empêchera pas, néanmoins, de bien penser à vous.

Avec toutes mes amitiés et en avant pour la « grand ville » pour nous !

Bonne journée à tous !

LN

Ca va t’y la gendrée ?!!!

Pour ceux qui ne sont pas d’anciens berrichons, la gendrée est tout simplement un ensemble de gens, un groupe.

2°C ce matin !

Ici tout va bien. Je n’ai pas été particulièrement fatiguée hier malgré ma complète nuit blanche précédente, je ne comprends pas comment ça fonctionne mais quand tout va bien, je ne me pose pas de questions et gère mes grattouilles, résignée !

J’ai toujours pensé que les journaux faussaient notre opinion sur l’humanité environnante ne racontant que les horreurs, existantes hélas, et j’aurai toujours souhaité qu’au milieu de chaque parution il y ait une double page rose avec des jolies choses qui nous redonnent confiance.

C’est pourquoi je ne vous parle pratiquement jamais des problèmes qui nous entourent, et ils ne manquent pas, parce que les médias suffisent bien à nous inquiéter, point besoin d’en rajouter.

S’il y a quelques rares héros dont on fait grand cas, il y en a plein au quotidien dont on ne sait rien.
Je ne parle pas seulement de la mère débordée qui garde un sourire pour chacun alors qu’elle est épuisée, ou du père harassé de travail qui s’éloigne des siens pour leur assurer leur pain quotidien etc… Ils sont à mes yeux des héros de l’ombre tout autant.

Mais parfois il y a des choses jolies qui surprennent agréablement et l’histoire, cette fois une véritable HISTOIRE VRAIE, je traduis mais je n’invente rien, que j’ai bien aimée, trouvée dans un de mes vieux Reader’s Digest from USA.

C’est l’histoire d’un gamin, Tucker Church qui a 15 an mais n’en parait que 11 ou 12 tant il est resté petit et mince, non développé et de plus il a les jambes tordues.

Né avec une «paralysie cérébrale –cérébral palsy » son corps n’a pas fait de gros progrès, mais son caractère est bien solide lui. Gentil et joyeux, garçon plein de vie et son rêve c’est de faire du baseball.

Seulement il ne peut pas jouer avec des jeunes de son âge, il se ferait écraser !!!

Scott Davis est entraineur d’une équipe de 9 à 12 ans, et il a vu ce gosse s’essayer à jouer de toute son énergie maladroite.

L’entraineur n’a pas le droit de le prendre dans son équipe, le règlement c’est le règlement et Tucker est trop vieux pour son groupe. Mais quand Scott voit l’ardeur et l’espoir dans les yeux de Tucker, comment résister ?

Tucker entre dans l’équipe et sa bonne volonté, sa gentillesse le font très vite adopter par tous les joueurs de la petite équipe et tous font attention à lui en jouant et lui pardonnent de bon cœur les maladresses. La saison se passe dans la joie de tous.

Mais un contrôle est arrivé et Scott Davis a failli perdre non seulement sa place mais sa licence et le droit d’enseigner ce sport.

Il sait que cette interdiction est surtout dictée par un mauvais esprit, celui de l’empêcher d’être en compétition cette année, rivalité…peu dans l’esprit du sport…

Il ne peut faire autrement, il doit se séparer de Tucker, pour les autres enfants qui ne pourraient faire partie du tournoi, et pour son propre avenir.

Quand l’entraineur a dû annoncer la nouvelle à Tucker, il avait des larmes dans les yeux tant il souffrait de devoir décevoir cet enfant. Et c’est Tucker qui consolait le coach en lui disant qu’il comprenait bien et qu’il ne voulait pas que son ami perde son travail à cause de lui !

Au dernier jeu de la saison toute l’équipe a réclamé Tucker de revenir participer à cette dernière partie et Scott accepta.

Scott Davis dit : « J’ai accepté parce que je savais dans mon cœur que devoir chasser ce gosse de l’équipe était profondément injuste » .

Ce fut une belle partie chaude d’enthousiasme et d’amitié et à la fin du match Tucker fit le tour du terrain juché sur les épaules de ses camarades !

Il dit :

« Je suis très reconnaissant à l’entraineur Scott Davis. Je sais que je ne suis pas le meilleur des joueurs. Si souvent je n’ai pas pu rattraper la balle ».

Il y a tant de sportifs plus admirables dans tous les sports que Tucker, mais lui et Scott sont de glorieux gagnants.

(From Bob Greene in Chicago tribune printed in March 1990 in Reader’s Digest.

Le soleil est là, nous ferons au mieux avec nos peines, il est si rare le jour sans souci, et nous nous efforcerons avec attention d’observer, noter, autour de nous ce qui est beau, ce qui est bon, afin d’être consolés et heureux…malgré tout… Mais si , mais si !!!

La vie est belle et rien ne vaut la vie !

Avec toute ma tendresse, bonne journée à tous !!

LN