Bonjour chers tous!
Dommage qu’il y ait eu ce vent frais, il aurait fait bien beau! Mais ne nous plaignons pas, ce n’était pas mal du tout.
Nous avons admiré deux hirondelles tourner au-dessus de la maison ! Nous en étions très heureux car cela fait bien longtemps que nous n’en avions pas vues !
Elles sont plutôt près des endroits où sont les gros animaux qui attirent les mouches !
Nous avions des nids d’hirondelles sous le toit de la chèvrerie en Seine et Marne.
Maintenant je ne puis jurer que ce soient des hirondelles ou des « éparses » en Berrichon, martinets en bon Français car de loin, cela se ressemble. Pourtant je ne crois pas que les martinets aient le ventre blanc comme ces oiseaux ci.
Je vous ai inventé l’histoire de la maman de Patrick que vous condamnez si vite. Je comprends bien vos sentiments, je suis de même effarée que l’on puisse faire souffrir un gosse mais il y a des situations qui peuvent sinon excuser, du moins expliquer ces actes…
La Maman de TOI.
La maman de Patrick s’appelait Geneviève.
La maman de Geneviève était modiste à une époque où il n’était pas question, pour quelqu’un de convenable, de sortir sans chapeau.
Les hommes portaient chapeau, les femmes ne seraient jamais sorties « en cheveux » comme on disait alors, et c’était à qui aurait le plus beau couvre-chef. Toute française se devait d’aller à la messe et le chapeau y était obligatoire, même les filles, petites ou grandes, devaient aussi être couvertes, non seulement pour preuve de leur « bonne tenue dans le monde » mais également pour protéger leur peau. Ce n’était pas que l’on craignit le cancer à cette époque, il existait hélas mais moins répandu que maintenant et on ne connaissait pas encore l’incidence du soleil sur ce fléau. Seulement il ne fallait pas avoir la peau bronzée, c’eut été ressembler à un « paysan », quelle honte ! Oubliant que s’il n’y avait pas eu de paysans pour les nourrir ces bonnes personnes seraient mortes de faim…
Mais c’était comme cela que pensait la dite « bonne société » et les parents de Geneviève étaient des petits bourgeois très attentifs à leur réputation, la moindre faute aurait pu faire couler leur commerce en plus.
Le papa beau garçon et ayant de « l’entre-gens » s’occupait des relations sociales et de la clientèle, parfois de façon un peu trop proche mais il fallait fermer les yeux et sauver l’honneur.
Ce couple donc était très occupé avec le magasin chic, et avec leurs soirées sociales, les après-midi au champ de courses, les rencontre à l’absinthe et les ouvroirs de charité pour se faire pardonner ses péchés par le ciel.
Quand le bébé s’est annoncé, Eugénie n’y connaissait rien, il n’était pas voulu, mais aucun moyen n’existait pour l’éviter ou s’en débarrasser. Aussi prirent-ils une bonne qui servit de nourrice.
Les parents, rassurés de ce que l’enfant ne manquait de rien, s’occupaient de leurs affaires et de « faire des affaires », si bien que la petite Geneviève connut, bien plus que ses propres géniteurs, cette femme simple venue de la campagne qui n’avait certes pas inventé la poudre, mais avait un grand cœur et s’est entièrement dévouée à cette gamine qui n’avait en fait qu’elle pour l’aimer.
Geneviève grandit, suivit quelques études, n’était pas bête loin de là et dotée d’une riche mémoire et , étant une enfant seule, s’était passionnée pour la lecture. Aussi son rêve fut vite clair, elle voulait être poète, elle voulait être écrivain.
Mais ses parents qui, de loin, veillaient à ce que leur enfant leur fit honneur, ne voulurent point entendre le moindre mot au sujet de cette situation qui n’en était pas une, qui « ne la mènerait qu’à crever de faim » disaient-ils … Ce furent des interdit et des reproches à n’en plus finir….
Geneviève attendit sagement sa majorité pour ficher le camp de la maison avec le premier beau gosse qui lui accorda quelque attention.
Qui dit un garçon + une fille = bébé… C’est ainsi que naquit Patrick, Toi nommé.
Le papa régularisa la situation en épousant Geneviève et l’amenant avec le marmot chez sa veuve mère, qui généreusement ne les laissa pas dehors, mais prit barre sur le jeune couple, se rattrapant elle-même de l’abandon involontaire de son propre mari et de sa solitude.
La vie devint infernale pour Geneviève, écrasée par la belle-mère, encombrée de l’enfant, devant renoncer à ses espoirs de littérature, c’était humiliations et renoncement perpétuels pour une jeune femme qui ne savait pas ce qu’était d’aimer, n’ayant jamais manqué de l’affection aveugle et idolâtre de sa nourrice mais n’ayant jamais connu de véritable relation parentale.
Très vite arriva la petite sœur, s’en était trop, le jeune père quitta la maison, Geneviève seule avec ses deux gosses dû se débrouiller comme elle pouvait pour échapper à la tyrannie et aux reproches de la belle-mère qui l’accusait d’avoir fait partir son « cher garçon » et gagner de quoi les nourrir tous les trois en faisant des petits travaux peu reluisants et ceci en période de guerre.
Ses parents à elle ne levèrent pas le petit doigt pour l’aider.
Elle rencontrera un homme… Mais rien ne sera jamais comme elle l’avait espérer, il y avait toujours ces boulets d’enfants à tirer derrière elle…
Vous comprenez maintenant pourquoi elle faisait une telle fixation contre Patrick, pauvre gosse qui n’y était pour rien, mais qui avait cristallisé autour de lui tous les malheurs et déceptions de cette femme.
Avant de juger le résultat d’une situation, il nous faut regarder les causes et comprendre comment c’en est arrivé là…. Rien n’arrive par hasard, ce sont des successions d’événements qui nous inscrivent dans la vie… On ne choisit pas toujours… Et parfois on fait de mauvais choix…
Si vous voulez j’essaierai de vous parler de la vie de Madame Dupont la prochaine fois !
Bonne semaine à tous, je vous envoie mille baisers et plus à vous partager !!!
LN