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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 08:27
-souris-pepin-de-pomme-4-053.jpg
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Bonjour , bonjour!

La souris de la photo ci-dessus est faite d’un pépin de pomme !!!

Hier fut une journée intense, de longs coups de téléphone, de mails et du courrier tout ensemble.

J’ai reçu le N° de REGARDS 2000 de janvier, il ne m’a pas été dérobé celui-ci…OUF.

Aujourd’hui je dois répondre à la Cordée Epistolaire, c’est la première fois que je la retarde de 24h ! Honte, les autres correspondants attendent !!!!

Aussi je fais vite ce matin, je vous dépose la suite de l’histoire de la souris, j’espère que vous n’êtes pas déçus de la tournure des évènements !

J’arrive, j’arrive, mais serai-je là à temps ?

Souris, c’est une souris ! -3-

En effet Tommy continue sa lente et tenace progression et… OUPS ! Sans émettre le moindre son, sans effort apparent, le voilà installé sur la commode !

Tommy ronronne doucement, il est heureux ! Il commence par s’installer en rangeant son train d’atterrissage sous son ventre, bien blotti et il regarde…

-« Que c’est joli ces petites bêtes, si tendres, juste à la taille de ma bouche… J’en ai déjà mangé des grises, mais de belles princesses comme celle-ci, jamais… Cela doit fondre sur la langue, même pas besoin des dents ! »

Un petit filet de bave marque la commissure de ses lèvres, ses yeux deviennent des fentes d’où luit une lumière d’émeraude humide…

Il regarde, fasciné, il suppute, il imagine, il déglutit sa salive d’avance…

Là, il se lève doucement et avec moult précaution, il fait le tour de la cage, passe entre le mur et elle en frôlant les barreaux, arrive entre la fenêtre et Zizi qui…

-« Mon Dieu ! « s’écrie t-elle !

-C’est trop d’honneur chère demoiselle, Tommy suffira ! » lui répond le chat avec un sourire charmeur !

Zizi a le cœur qui bat la chamade. Elle sent, elle sait le danger. Bien sûr elle est dans une cage à barreaux de fer, normalement un chat ne peut l’atteindre, il ne peut passer ses pattes aux sabres à travers les tiges de métal !

Mais rien que l’odeur du fauve suffit à lui donner mal au ventre…

Tommy s’assied face à elle, la regarde longuement dans les yeux, se relève se glisse doucement pour revenir sur le devant et… se jette en avant de toutes ses forces sur la petite prison !

La cage bascule !

Zizi est projetée contre l’abreuvoir ! Aïe !

Tommy saute à nouveau et renverse la cage, qui casse un carreau dans un grand fracas, la cage tombe par la fenêtre, le chat se coince dans le rideau, se dégage enfin et saute à son tour…

Et…
J’irais bien me faire un petit café ? Pas vous ? Le petit déjeuner va être prêt
!

Alors la suite à demain ? Point trop n’en faut la lecture sur le blog fatigue vos yeux !

Souriez et à demain ! à suivre !

&&&&&&&&&

Je pense bien à vous chers tous, je sais que la vie n’est facile pour personne et que chacun a son fardeau de peines et de difficultés et que l’âge venant n’aide en rien, mais surtout ne gâchez pas votre temps en vain, continuez la quête des bons moments et ne vous tracassez pas sur ce que vous ne pouvez changer…

Je pense que ce que chacun peut faire, c’est justement partager un peu des joies découvertes et de tendresse avec son prochain, et j’espère que vous sentez tous combien je vous aime…

Bonne journée les amis !

LN

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:33
20 janvier au Rio
20 janvier au Rio

Bonjour à vous!!!

Paysage : gravure à la plume, plume du graveur pour les traits noirs qui soutiennent et révèlent les plumes blanches de la neige. Dessin griffé à l’encre de Chine.

Ça va, jusqu’ici nous n’avons pas eu trop besoin de lever les pieds hier pour déambuler dans la neige.

De plus j’ai eu plein de courrier, entre autres j’ai écrit…à la Poste ! Je lui dois bien cela depuis le temps que je reçois du courrier de sa part !!!

Mais figurez-vous que deux de mes fascicules de poésies de REGARDS 2000 ne me sont pas parvenus. Je pensais à des problèmes au sein de l’Edition, mais après vérification je suis toujours bien inscrite et elles ont bien été envoyées.

Est-ce que la valeur de ces poèmes a invité les amateurs à s’approprier les recueils ? C’est la gloire mes chers amis poètes!

Un ! Passe encore! Mais un deuxième trois mois après, c’est bizarre…

Ne pensez pas une seconde que notre facteur puisse être le coupable ! C’est une femme absolument adorable et je lui confierais facilement mon carnet de chèques !

En fait, je me demande bien qui pourrait être suffisamment intéressé pour chaparder ces livrets… J’aimerais partager un bout de chemin et discuter de ces lectures avec cette personne ! La seule chose, j’éviterais de la faire entrer dans mon bureau, je tiens à mes affaires-souvenirs !

J’ai donc écrit aux deux postes qui nous desservent et on verra ce qu’il en sortira.

Les amis, je vous invite à venir voir comment Zizi se porte !

Souris, c’est une souris ! -2-

Approchez de la cage ; Regardez comme elle est mignonne, son petit corps souple et doux toujours poursuivi par cette longue queue fine si pratique à attraper quand il faut changer la demoiselle de place pour nettoyer la cage !

La petite fille oublie parfois Zizi, prise dans ses activités et ses jeux, mais la redécouvre toujours avec joie. Maintenant elle s’enhardit à la prendre dans sa main et la laisse lui grimper un peu partout, prête à piailler comme une orfraie pour que quelqu’un se précipite afin de rattraper la bestiole dans son dos ou à l’intérieur de sa manche !

Mais Zizi n’a pas à se plaindre au contraire. Elle est très bien soignée, même gâtée, tout le monde prend soin d’elle comme d’une princesse, avec beaucoup de douceur et de délicatesse.

Sa seule crainte c’est Tommy….

Qui est Tommy ? Vous avez déjà deviné, c’est le chat de la maison. Un gros chat gâté lui aussi et cela se voit à son embonpoint autant qu’à sa fourrure aussi noire que Zizi l’a blanche et pareillement luisante.

Tommy sait que, quand les personnes sont dans les environs, mieux vaut pour lui d’aller traîner ses bottes fourrées ailleurs qu’autour de la cage, mais il n’a pas compris qu’une fois les personnes au loin, la consigne était la même !

La maman sans cesse disait à Pauline :

-Chérie, ferme bien la porte quand tu sors !

-Oui maman ! »

Ce qu’elle faisait touj…Enfin… Presque toujours !

Jusqu’au à ce vendredi, eh oui vous le devinez, le chat se glissa dans l’entrebâillement de la porte, poussant très très discrètement le ventail qui grinça à peine, et les reins creux, la tête bien horizontale, une patte levée haut l’une après l’autre, Tommy avança prudemment vers la commode où était installé le palais de Zizi…

Il faisait beau et la fenêtre près de la cage laissait entrer à travers la dentelle des rideaux un beau soleil de biais. Zizi à demi endormie dans le rayon tendre regardait vaguement le jardin qui s’étalait sous ses yeux…

Zizi, il faut l’avouer, s’ennuyait un peu.

Tout était fait pour son confort, elle n’avait rien à redire à cela, mais elle restait souvent seule dans une maison vide, les parents travaillaient, la petite allait à l’école.

Mettez-vous à sa place ! Pas de mots croisés, pas de bon roman, même pas une mauvaise émission de télé, et, pire encore… même pas d’ordinateur pour lire le blog d’Hélène !!!

Alors elle rêvait en regardant les oiseaux libres piquer les graines du nichoir et s’envoler elle ne savait où…

Pendant ce temps, lentement, calmement, les yeux fixés sur son objectif, Tommy avançait…

J’espère que vous êtes très inquiets, ce qui prouvera votre bon cœur, mais je vous laisserai attendre jusqu’à demain pour savoir la suite !

A suivre…

&&&&&&&&

Et voici une vue d’hier…et ce matin…Contrairement à ce que vous pourriez croire, c’est une photo en couleurs ! Mais des couleurs, il n’y en avait pas et vous ne pouvez pas voir la montagne de la Saulière en face, le brouillard de neige est trop opaque !

Ne sortez pas sans être bien couverts, et le mieux…Ne sortez pas du tout, ce que j’espère faire moi-même en dehors de mes visites aux poules ou à la cave !

Je vous souhaite à tous une excellente journée, besogneuse ou calme, mais satisfaisante !

Avec mon amitié chaleureuse pour vous accompagner !

LN

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 08:42
Mésange-A-02-117
Mésange-A-02-117

Bonjour chers amis!

“Il a neigé sur yesterday”, ou plus exactement sur “last night”, la nuit passée. Oh pas très épais, mais tout est bien blanc, ce ne sont pas les cheveux gris du givre mais bien les toisons blanches nivéales. Le brouillard dans le val est épais et chargé.

Et je riais toute seule, oui déjà à cette heure matutinale et j’ai honte, c’est très égoïste aussi vais-je essayer de le partager avec vous…

Je repensais aux textes que je faisais pour mes ami-e-s à propos de leurs œuvres, littéraires ou picturales, artistiques à coup sûr, en prenant le ton des critiques intellectuels et, je pensais à la petite histoire que je vais vous confier ces jours suivants.

Aussi je pensais :

« Très chers lecteurs, vous trouverez dans cette œuvre l’expression du mal être qui poursuit chaque individu à trouver sa place dans l’existence, la lutte contre l’anonymat dans une masse homogène, la solitude dans la différence et la difficulté à ne pouvoir se faire reconnaître, la course à chercher sa personnalité, d’en être rarement satisfait, jusqu’à etc…. »

Foin de tout cela, chers tous, c’est une histoire de souris pour vous distraire à laquelle je pensais en marchant le long de ma route vide, le matin, pour dégripper mes arthroses !

Bien sûr, comme dans toute histoire aussi simpliste soit-être, chacun trouvera un petit quelque chose qui lui parlera, et c’est à vous que je parle, à chacun de vous, amis lointains et si proches à la fois.

-« Oh ben dis donc ! (prenez la voix de Bourvil !) C’est une déclaration d’amour ça ! »

OUI.

Aujourd’hui je vais vous raconter une nouvelle histoire. Une longue histoire que je mettrai en fractions sur le blog, si elle accroche votre intérêt.

Souris, c’est une souris ! -1-

Quai de la Messagerie à Paris, dans de grands aquariums et cages, naissaient des tas de petits animaux à vendre.

C’est là que vit le jour, parmi des tas de frères, sœurs, cousins et cousines, une souris blanche.
Identique aux autres, rien ne la prédestinait à devenir personnage du petit blog d’Hélène, à quoi tient la célébrité, dites-moi
!

Pourtant c’est elle qui fut attrapée par le bout de la queue, suspendue, étonnée voire outrée au bout des doigts du vendeur, puis glissée dans un bocal que les petites mains d’une fillette tenaient aussi religieusement que les reliques d’un Saint.

Trimbalée, emportée, étourdie et inquiète, elle finit par arriver dans la chambre de la gamine, installée dans une jolie cage toute neuve, un nid douillet de coton hydrophile, de bonnes nourritures fraîches et, enfin de l’eau car tout cela avait donné bien soif à notre amie.

Fatiguée et inquiète de tout ce trimballage, elle s’était réfugiée dans sa boîte édredon et regardait par la petite porte le visage joyeux de la fillette, écrasé contre les barreaux et entendait ses petits cris de joie, semblable à des cris de souris mais au mégaphone !

Comme la plupart des animaux que protège Hélène, cette souris comprenait le langage humain, bien entendu.

Et voici la conversation qu’elle surprit :

-« Maman ! Elle est cachée !

-Oui ma chérie, tu sais c’est une dure journée pour une souris !

-Mais je veux la voir !

-Tu la verras demain, maintenant il faut la laisser se reposer.

-Mais moi je veux la voir, c’est MA souris ! »

Alors la maman eut une bonne idée pour changer les idées de son enfant gâtée :

-Ecoute, maintenant, ce qu’il faut, c’est que tu lui trouves un nom. Comment vas-tu l’appeler ? »

Le cœur de notre souris fit un bond. Elle avait toujours rêvé de s'appeler Virginie ! N’était-elle pas toute blanche sans même un seul poil de couleur ?

Alors, croisant ses petites mains miniatures sous son menton, elle ferma très fort les yeux en priant :

-« Oh Dieu des Souris, je vous en prie, faites qu’elle m’appelle Virginie, s’il vous plait, s’il vous plait… »

Et c’est alors que la fillette, après un long temps de réflexion, releva un visage ébloui par la révélation divine :

  • « Je vais l’appeler Zizi ! »

Je ne vous confierai pas le mot utilisé par notre souris pour exprimer sa déception, il est très vilain et indigne d’une demoiselle bien élevée, et de toute façon vous n’auriez pas l’occasion de l’utiliser étant donné que vous ne parlez pas souris !

Mais souriez, car vous aurez la suite demain !!!

A suivre…

&&&&&&&&&&

Bonne journée les amis ! C’est l’hiver, le temps des petites histoires au coin du feu, les veillées qui commencent tôt !

Je vous envoie toutes mes amitiés !!!

LN

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 10:44

PARDON!

J'ai une faute de frappe sur le lien avec Gi!

http://lesdiaposdegi.over-blog.com/

Et je ne sais pas comment le mettre dans la liste à droite de cette page!

Amitiés de qualité malgré mes incapacités!

LN

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 08:40
papillon-bateau-15-01-18-007.jpg
papillon-bateau-15-01-18-007.jpg

Bonjour les amis!

Comment voulez-vous que je travaille sérieusement quand tout, et la moindre chose, m’est tentation à m’amuser?

(Oui, sauf la télévision !)

Ainsi, en Corrèze, et du moins dans notre coin, nous avons beaucoup de papillons appelés Paon du jour. Ils sont très beaux avec leurs grands yeux bleus sur des ailes rousses.

L’hiver ils se cachent pour tenter de survivre et pouvoir pondre au printemps la continuation de leur espèce.

Ils se cachent dans les tas de bois, dans les coins des maisons, dans la moindre fente.

Et dès qu’il y a un rayon de soleil, ils sortent et palpitent sur les carreaux : « J’veux sortir, c’est le printemps, je vais pondre, je vais pondre ! »

Parfois, comme dans la chambre d’amis où je ne vais que pour ouvrir et fermer les volets afin de protéger mes plantes qui y habitent, il arrive que des papillons vivent là quelques jours. Mais hélas ils finissent par mourir et je les retrouve sur le plancher.

Hier, il en est un qui est rentré dans la maison avec le bois que Michel a transporté pour la cuisinière.

Le papillon, après avoir été voleter le long de la vitre, s’être encoigné dans un trou du mur quand l’ombre est venue, est reparti plus tard à la recherche d’une tâche de lumière sur le paillasson et là, moi j’ai vu un bateau sur la mer. Clic-clac Kodak, il est dans la boîte.

Ensuite je n’ai pu résister à ajouter des détails pour le faire révéler à tous.

Je vous mets les deux, en haut la photo du papillon sur le paillasson, en dessous ce que j’en ai fait.

J’aurais pu vous mettre uniquement la photo et vous dire : « Regardez on dirait un bateau sur la mer » !

J’aurais aussi bien pu vous peindre ce que ma tête transformait et vous faire le dessin d’un bateau sur la mer…

Mais grâce à l’ordinateur je peux vous montrer les deux, et vous en montrer les manipulations !

Je me suis bien amusée… Mais l’histoire n’a guère avancé !

J’ai enfreint ma propre règle et je suis allée télécharger un PPS de Gi à propos du peintre Jacek Yerta.
Je vous remets l’adresse du blog de Gi et si vous avez le temps, allez voir ce PPS, ce peindre a des idées fantastiques, c’est le mot exact
!

http://lesdialosdegi.over-blog.com/

Et voici une nouvelle journée qui commence. La météo parlait de neige, pour l’instant le sol n’est blanc que de gel. De toute façon, pas le choix, nous ferons avec ce qui nous tombera dessus, comme toujours, nous ne contrôlons pas notre destin.

Par contre nous pouvons ne pas perdre de temps pour profiter de ce qui est chouette, de ce que nous aimons, de ceux que nous aimons !

Voici une nouvelle semaine toute neuve. Ne nous laissons pas dominer par les manipulations et la méchanceté et ensemble, prenons le bateau de l’imaginaire pour nous envoler tels des papillons afin de ne pas sombrer dans la morosité !

Avec toute ma tendresse pour chacun de vous !

LN

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 09:03
"LA-CHOUETTE" DANS LE FENESTRON....

Bonjour à vous tous! Oui à vous aussi chats et chiens et animaux de compagnie!

C’est dimanche : Pensez aux « petits bonbons » n’est-ce pas Gi !

Ce matin la Corrèze coquette s’est poudrée le bout du nez, oh à peine, juste à griser les cheveux des arbres.

La petite neige a vite fondu hier même si le temps est resté assez froid, mais avec un beau soleil par moments.

En revenant de mon petit tour je suis passée à la boîte aux lettres et j’ai entendu un chien qui hurlait. Certainement un chien de chasseur sur une piste ai-je soupçonné avec l’esprit de déduction affuté qui me caractérise.

Je me moque ? !! OK !

Le chien venait du Sud- est, est arrivé presqu’à côté de moi pour repartir à fond non plus au Nord -ouest mais bien au plein nord. Le vent venant de ce côté je pouvais vraiment le suivre à l’oreille, cela m’a amusée même si je n’aime pas beaucoup le cri des chiens énervés !

J’étais à la maison, retirant mon manteau quand une voiture venant de l’endroit où le chien était toujours courant s’arrête devant chez nous et le monsieur se met à appeler, sans cor mais à cris. Je déduis (voir plus haut pour mes qualités) que le chasseur appelle son chien même si un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien, les chasseurs ici ont des chiens.

Je lui dis que son animal est parti d’où lui revient et alors qu’il lui tourne le dos.
Il a appelé un bon moment… Mais le chien avait d’autres chats à fouetter je pense ! J’espère qu’ils ont fini tous les deux par se retrouver
!

Il nous arrive d’en recueillir et de chercher leur propriétaire pour les rendre.

Et l’après-midi j’ai commencé à écrire un nouveau feuilleton. Une histoire bébête sur les bêtes… Une souris… Mais je n’ai pas fini, et je n’ose mettre le début avant d’avoir pondu la fin, on ne sait jamais, une panne de cerveau, ça arrive ! De plus peut-être me découragerai-je devant la banalité de la chose ?

Mais cela m’a bien occupée.

Gi est à nouveau parmi nous et je m’en réjoui. Nos bonnes pensées ont dû être efficaces ! Mais je pense plutôt que c’est son courage qui la sauve si bien !

Va doucement Gi ! Ne rage pas et laisse toi aider !

Comme image je vous mets cette photo de l’espionne qui me surveille à travers le carreau du fenestron au-dessus de l’évier pendant que je fais la vaisselle. C’est « La-Chouette » Elle ne m’apporte pas beaucoup de lumière, heureusement que nous payons régulièrement nos factures d’électricité !

Vous avez même en prime, en coin, une fleur du fameux petit cyclamen !

Bon dimanche à tous et toutes, restez au chaud en compagnie de vos parents et amis, ou de vos animaux, ou de vous-même, avec une bonne petite boisson chaude !

Avec mon amitiés comme toujours !

LN

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 08:41
Cyclamen-03-139
Cyclamen-03-139

Bonjour à tous!

Je viens de recevoir une copie informatique de Charlie Hebdo. C’est gentil bien que cela me mange pas mal de Gigas mais il est bon de s’informer et de savoir « de quoi qu’on cause » !

Je maintiens qu’un humour déplacé ne vaut pas la mort, que chacun a le droit de faire et d’aimer, que c’est ça la liberté et que j’y tiens.

Mais décidément je n’aime pas cette forme d’humour du tout, elle est souvent agressive, vulgaire et sans raison.

Pour démontrer, démonter quelque chose de façon évidente, parfois un bon dessin humoristique est justifié. Mais il y en a là qui ne le sont pas du tout, je ne suis pas allée bien loin avant de renoncer à poursuivre ma lecture.

Par contre je ne juge pas les textes que je n’ai pas lus, pas le temps et pas les yeux.

Aussi pardonnez ma naïveté simplette, mais je préfère vous parler de mon cyclamen.

C’est un petit cyclamen offert par une amie. « Petit mais costaud ! » comme dirait la publicité d’un bonbon. Très sain, feuilles bien groupées, vert foncé et petites flammes minuscules roses tendre.

Il a bien fleuri. Je suis surprise de la quantité d’eau qu’il peut absorber, je suis contente qu’il ne soit pas amateur de bon vin !

Et puis les feuilles se sont écartées, un peu avachies, les fleurs ont fané, séché, je les ai coupées au fur et à mesure.

Je me suis dit : « Je vais le mettre dans la serre cet hiver, je le replanterai au printemps, peut-être repoussera-t-il ? »

Et au moment de l’emporter j’ai vu qu’il me semblait deviner des boutons ! Alors je l’ai gardé et…Il a fait une deuxième floraison, moins fournie certes mais encore très belle. Merci le cyclamen !

Le dessin que je vous mets ce n’est pas lui, mais un grand frère du passé, d’ailleurs offert par la même personne !

Et voici la fin de la lettre de la fourmi !

Ce matin j’explorais à nouveau mais en ligne droite car je voulais regagner la cuisine qui me semble être la pièce la plus intéressante. J’avançais gentiment quand j’ai croisé le chiffon à nouveau en action. J’ai été tentée, je vous l’avoue ! Je me suis approchée pour en reprendre un fil…Et puis je me suis dit que c’était perdu d’avance j’ai continué ma route.

Mais l’homme m’avait vue et reconnue !!! Vous connaissez mon physique exceptionnel, quand on m’a vue une fois, on ne peut m’oublier !

Aussi toute la matinée j’ai baguenaudé dans la cuisine sous les cris continus de :

-« Attention tu vas marcher sur LA fourmi !

-Attention ! LA fourmi est derrière toi ! »

Ceci à tour de rôle. Ils m’ont tant assommée que je me suis réfugiée sous les rideaux qui bordent les planches de travail, pour n’en sortir qu’une fois qu’ils seront occupés ailleurs !

Et là, j’étais contente, c’était une bonne cachette, j’étais tranquille, au chaud et j’y trouvais plein de miettes diverses que l’homme au balai avait oubliées.

Jusqu’au moment où….

Un monstre noir et velu est sorti de l’ombre, a rampé vers moi projetant un à un ses longs tentacules de pattes poilues vers moi… Ses huit yeux étaient braqués sur les miens et tentaient de me fasciner… Il avançait lentement, et je ne pouvais bouger, tous mes poils dressés !… (Et oui, les fourmis AUSSI ont des poils !)

Quand dans la cuisine l’un d’eux a fait tomber le couvercle d’une casserole sur le carrelage dans un bruit effroyable et le monstre fit un bond au son du gong, repliant sous lui toutes ses pattes articulées. J’en ai profité pour filer, je me suis trouvée un trou bien confortable et je profite de ce calme pour vous donner ces nouvelles !

Ah l’aventure, c’est passionnant !

Je vous embrasse tous et excellente journée à vous tous !

LN

Hélène Porcher décembre 2014

Curieux ce matin je voyais où étaient mes « bobottes » dans la chambre, je n’ai pas eu à les chercher du bout des pieds sous la chaise ! Ah tiens, c’est ça ! Je suis allée à a fenêtre, c’était tout blanc dehors. Oh pas épais, juste sucré comme un mille-feuilles, je vois les pointes des herbes, mais cela a suffi pour rendre plus de lumière !

Que sont ces « bobottes » ? Des sortes de bottes de noël en tissu fourré, cadeau également, peu confortables pour marcher car, molles, je les perds en marchant, mais tellement douces et chaudes pour quand on a besoin de douceur. Et moi, le matin, me faut de la douceur !

Vous aussi, j’en suis certaine ! Alors je vous envoie, non pas mes « bobottes » mais un grand nuage de tendresse attentive !

Bonne journée à tous et toutes, c’est le week-end, profitez-en bien !!!

LN

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 08:41
Arbre en hiver-301 acrylique
Arbre en hiver-301 acrylique

Bonjour à tous!

Pluie et brouillard pour ce matin… On fera avec, pas vrai ?

Un hélicoptère a volé très bas au-dessus de chez nous. Nous lui avons fait des signes tellement il était proche. Il à tourné un peu autour, au-dessus de la Fageolle, est parti en direction de la Saulière, puis nous l’avons entendu s’arrêter…

Bon, c’est peut-être simplement le son qui a été coupé par la forêt ! Mais cela nous a fait drôle d’autant plus que ce sont les hélicoptères qui souvent sauvent les gens dans notre coin, j’espère qu’il n’y a pas eu de problème pour un de nos voisins !

Je ne comprends pas.

Vous m’entendrez sans doute souvent dire cela !

Ne pas respecter la minute de silence est une façon de s’exprimer me semble-t-il… Comment peut-on reprocher à quelqu’un une façon de s’exprimer pour lui apprendre à respecter la liberté d’expression ?

C’est tout, je n’attends pas de réponse.

Et je parle bien vite d’autre chose.

Une petite histoire VRAIE toute simple en deux morceaux pour que ce ne soit pas trop long !

Une lettre ouverte d’une fourmi:

Bonjour mes chers cousines et cousins,

Vous vous souvenez sans doute combien ma mère sans cesse me répétait :

-Va voir ailleurs si j’y suis !

-Va voir plus loin ce qui se passe !

Depuis j’aime à aller explorer autour de moi, en dépit des dangers qui ne manquent jamais.

Ainsi j’avais décidé de rentrer dans la grande fourmilière du Rio.

J’étais entrée de nuit en me glissant sous la porte et j’avais rôdé près de la cheminée qui m’avait réchauffée les pattes par sa pierre encore chaude après avoir trainé dans l’herbe glacée du dehors. Puis je m’étais endormie dans un recoin, tranquille.

Le lendemain j’explorais le plancher quand l’homme est arrivé, frottant le sol avec un chiffon au bout d’un manche.

Un joli chiffon bleu-gris pâle qui grésillait, une merveille, et j’ai voulu en piquer un morceau. Bien mal m’en a pris, le fil était encore attaché au chiffon et l’homme m’a découverte, soulevée et je pendais comme une stupide araignée.

Je sais, les araignées ne sont pas plus stupides que nous, mais comme je dois m’en méfier, je n’ai pas de mot tendre pour elles.

Alors l’homme m’a conduite ainsi jusque dehors, pendante, sur la pierre plate du seuil et, accroupi près de moi, il a tenté de me reprendre le fil. Mais j’y tenais moi ! Il en avait plein d’autres ! Et vous savez comment je suis ! Quand j’ai les mandibules dans quelque chose, je suis un vrai chien de garde, je ne lâche pas !

Alors L’homme a appelé la femme à l’aide :

-« Apporte des ciseaux, j’ai une fourmi de coincée dans un fil !

-Tu ne vas pas découper la fourmi ?

Là j’avoue j’ai eu très peur.

-Non, c’est pour couper le fil qui tient à mon chiffon !

-Elle va bien se décoincer !

-Non, non elle est empêtrée… »

Empêtré toi-même, me suis-je dit ! Je n’étais pas coincée, je voulais mon fil !

Elle est venue et tous les deux de me tourner dans tous les sens. Elle a coupé le fil au niveau du chiffon. J’ai pensé :

-« Cette femme est géniale, elle a tout compris, à moi le fil, il va me lâcher les baskets ! »

Mais non ! Il tenait l’autre bout si bien que je balançais toujours !

Enfin, sur les conseils de la femme, il me pose sur le sol. J’essaie de m’esbigner, Ô pardon, de me retirer aussi vite que possible, mais allez le faire avec un fil qui dépasse de 7 à 8 cm de chaque côté et électromagnétique en plus !

Je suis têtue, je tire, je tourne, je pousse sous l’œil compatissant de l’homme toujours à m’observer.

N’a-t-il rien d’autre à faire cet homme ? Ne peut-il me laisser faire mon boulot tranquille ? C’est agaçant d’être observé ainsi ! Et cela me rend encore plus maladroite.

Mais il rappelle sa femme partie faire sa vaisselle :

« -Faut que tu reviennes avec les ciseaux, elle est vraiment coincée !

-Mais non, regarde ses pattes sont libres, elle tient le fil entre ses dents ! Enfin dans ses mandibules ! Elle veut l’emporter !

-Non, je te dis qu’elle est coincée elle n’arrive pas à le tirer.

-Parce qu’il est trop long ! C’est une ambitieuse !

-C’est pour cela qu’il faut que tu m’aides on va couper le fil »

Oh mes cousins, imaginez la scène ! Moi suspendue au milieu du fil et elle avec ses énormes ciseaux approchant de mes pattes !!! J’essayais bien de ne pas les bouger mais comme l’homme n’arrêtait pas d’expliquer avec les mains ce que la femme avait compris depuis belle lurette, cela me faisait gesticuler et je me voyais déjà, non pas en haut de l’affiche, mais amputée à jamais pour un fil …dentaire, enfin...mandibulaire !

Quelle chance, elle est adroite, la femme a réussi à couper mon beau fil de chaque côté n’en laissant qu’un demi centimètre à droite et à gauche et j’ai gardé mes pattes entières.

L’homme m’a donc reposée au sol et a continué à m’observer. Moi j’étais comme une andouille avec, entre les dents, ce bout de fil ridicule qui n’avait plus aucun intérêt pour moi et, je l’ai lâché. Que vouliez- vous que j’en fasse?
Alors l’homme triomphant s’est relevé et à crier à la femme
:

-« Tu vois ! J’avais raison, elle est décoincée maintenant »

Il s’est retourné et je l’ai suivi, rentrant derrière lui dans la maison.

-« Chérie ! La fourmi elle est revenue à l’intérieur, elle n’est pas resté dehors, c’est curieux ! »

Ben, je n’avais pas fini mon voyage moi !!!

c-c-c-c-c-c-c- à suivre….

Vous aurez une courte deuxième partie demain. Pas passionnante mais que voulez-vous, tout le monde ne va pas se promener autour du Monde, le nôtre est limité !

Allez, je file commencer cette journée et vous avez à faire aussi. Affairés à faire vos affaires, faut l’faire !

Je vous embrasse tous, par Internet tout est plus facile ! Mais le cœur y est tout autant !!!

Bonne journée à tous !!!!

LN

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 08:47
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Bonjour compagnons de route!

Une visite, du Plaisir partagé. Il y a vraiment sur terre des gens formidables, des personnes qui donnent de leur temps et de leur énergie à aider les autres au plus profond de leurs désespoirs… Cette visite était une de ces personnes qui connut bien des peines et décide d’utiliser cette connaissance acquise de blessures profondes pour aider d’autres à guérir… C’est beau comme un soleil !

Mais du coup je n’ai pas fait grand-chose d’autre que de l’écouter et l’admirer !

Il ne me restait deux heures environ, alors me suis-je laissée aller à vagabonder dans une forêt mystérieuse et magique pleine de lumière. Les arbres élevaient des portiques de gloire et j’avançais comme dans un rêve joyeux vers une stèle vide attendant son idole… Moi ? Non, mais vous voulez rire ! ah oui ?! Alors je ris avec vous !

Le plus drôle, vous allez le découvrir, c’est que ce montage est fait, de hasard et non de génie, bien entendu, c’est moi qui l’ai fait ! A l’aide d’une photo d’un coin de route de forêt et…du fond alvéolé d’une boîte à chocolats de noël terminés…Je pourrais dire exterminés !

Est-ce de l’art ou du cochon ? N’importe quoi, mais je trouve cela joli et cela me fait planer !

Par contre j’avais mis ceci de côté pour vous !

Nous parlions d’art !

Lu sur Ca M’Intéresse :

Un habitant de la ville balnéaire de Clacton-on-sea, dans l’est de l’Angleterre, se plaint à la mairie. Motif : un graffiti sur un mur. Ni une ni deux, le service propreté de la ville débarque et nettoie le gribouillage. Dommage : le dessin était signé Bansky et valait plus de 500 000 euros. De bonne foi, la municipalité a expliqué ignorer qu’il s’agissait d’une création du célèbre artiste. Elle a proposé à Bansky de venir réaliser une autre œuvre. Pas sûr qu’il passe l’éponge.

Expliquez-moi, je ne comprends pas.

-M.Bansky va peindre sur un mur privé sans demander l’autorisation. Obligeant la municipalité à faire le nettoyage. Il devrait être puni d’une amende pour dédommager le propriétaire et la municipalité me semble-t-il !

Si je vais gribouiller sur votre mur, c’est ce qui va m’arriver et je le comprends !

-Comment peut-on évaluer l’œuvre (ici nommée « gribouillage » !) à 500 000 euros ? Sur quelle base calcule- t-on cela ? Quelqu’un va-t-il proposer d’acheter le mur ?

- Et pourquoi proposer à Bansky un autre mur ? Pour le dédommager de quoi ? D’être contrevenu à la loi en gribouillant incognito sur le mur d’une propriété privée ?

- Nul n’a reconnu que c’était du « Bansky », ce qui prouve que sa notoriété n’est pas si grande qu’il le pensait, il devrait revoir sa cote à la baisse !

Faut-il s’excuser de n’avoir pas reconnu son génie ?

Je vous laisse avec mes questions…Je n’ai pas de réponse tout me semble absurde. Mais quand il s’agit des personnalités, c’est assez souvent que je me retrouve avec ce sentiment !

Un jour un monsieur parlant avec moi me dit :

-Et ces imbéciles du village ne veulent pas que l’on achète une sculpture de M.X que j’avais contacté !

-C’est la démocratie Monsieur ! Si la majorité n’aime pas, je trouve cela normal !

-Mais ils sont ignares et stupides ! Cette sculpture est l’œuvre du célèbre M.X !!!!

- Oui mais les goûts les couleurs… Je ne connais pas ce sculpteur et ce qu’il fait…

-Comment ? Vous une artiste (Ô que je n’aime pas ! Quand on me dit cela comme ça, c’est pour me démontrer que je suis une inculte !ahahh) vous ne connaissez pas M.X ? Mais il est réputé, cette sculpture vaut XXXX ?( je ne me souviens plus mais TRES cher).

-Mais oui, votre sculpteur est peut-être un génie, et peut être adorez –vous ce qu’il fait, mais si cela ne plait pas aux autres…

-Ah mais moi je n’aime pas du tout ça !!!! Je trouve même cela laid ! Mais il est connu ! »

Les bras m’en tombent.

Allez, ce n’est pas la première chose que je ne comprends pas et il y en aura encore beaucoup d’autres !

Et cela ne m’empêchera pas de vivre ! Même ignorante il y a de bons moments à grappiller tout de même !

Et voici une belle journée qui s’ouvre à nous. « Debout amis, chantons au vent, debout amis ! Il va vers le soleil levant notre pays » Dommage que cette chanson fut stigmatisée par la politique, elle est si belle !

Mais il y a aussi :

« Je vais par les villes, je vais par les champs,

Mon cœur ne connait pas la haine

Mes poches sont vides et je lance mes chants

Qui sonnent très haut dans la plaine »..

Et tant d’autres, nous avons le choix !

Bonne journée à vous tous, quelque soit votre chant choisi et je vous envoie toutes mes amitiés !

LN

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 15:09

Juste un supplément spécial. J'ai trouvé ce texte très beau, très juste, et j'ai voulu le partager avec vous.
C'est mon dernier écho à ce propos, Je n'en parlerai plus, Il n'est pas bon pour nous de nous enfermer dans cette surenchère d'informations, il nous faut en garder les leçons qui s'imposent et VIVRE. VIVRE LIBRES!
!!

LN

Pour mes élèves de Seine Saint-Denis

Publié le 10 janvier 2015 — école charlie hebdo enseignement788

Lorsque j’ai appris l’attaque de Charlie Hebdo, je rentrais de l’école. Un message, puis deux, sur mon téléphone. Puis je suis restée bloquée sur les chaînes d’information pendant un long moment sans pouvoir rien faire d’autre. Je me suis mise au travail, car c’était un mercredi après-midi et que j’avais des copies à corriger. Des copies de brevet blanc, un sujet d’argumentation : « Pensez-vous que tous les élèves de France ont les mêmes chances de réussir à l’école ? ». J’ai lu, j’ai corrigé, sans être jamais loin de mon écran d’ordinateur. J’ai bu beaucoup de café. L’atmosphère était pesante. J’ai pleuré comme on pleure lorsque toutes les vannes sont ouvertes d’un coup, avec de gros sanglots, des hoquets, le visage rougi. Très vite, j’ai pensé à mes élèves, collégiens et collégiennes, de toutes les couleurs, de toutes les origines. Musulmanes et musulmans, pour beaucoup. Voici ce qui s’est passé le lendemain matin, jeudi 8 janvier, lorsque je suis arrivée au collège de Seine Saint-Denis où je travaille.

Dans la salle des professeurs, l’une de mes collègues musulmanes réprime un sanglot en nous disant que sa religion est encore salie. Dans la cour, des murmures : le sujet est sur toutes les lèvres. Je me demande comment je vais réussir à faire cours. La veille au soir, j’ai préparé un diaporama avec des caricatures de tous les pays. De l’Iranien Kianoush Ramezani. De la Tunisienne Nadia Khiari. De l’Américaine Ann Telnaes. Du Français Plantu. J’ai la boule au ventre, comme mes collègues. Que vont nous dire nos élèves ? Vont-ils vouloir en parler ? Oui, ils ont voulu en parler. Nous en avons débattu. Ils ont été intelligents, ils ont posé des questions, ils ont posé les problèmes. À huit heures, j’avais cours avec ma classe de troisième. En plein chapitre sur la dystopie, nous devions le clore par une séance sur l’étude d’un extrait de Farenheit 451 de Ray Bradbury, lu en lecture cursive pendant le mois de décembre. Nous devions parler de censure, d’autodafés, de la liberté de penser et de s’exprimer. De l’importance de lire et de comprendre. Finalement, nous avons parlé de l’actualité. Et quand l’actualité fait un aussi triste écho à un roman écrit après la Seconde Guerre mondiale, il n’y a pas que le sang du professeur qui se glace.
Je ne savais pas, donc, ce que mes élèves allaient me dire. J’ai pris un air très grave, ils ont su que j’allais leur parler des événements de la veille. L’une de mes élèves m’a dit : « Vous connaissiez quelqu’un qui est mort madame ? ». Oui, comme vous tous. Nous allons en parler.
Cette classe est d’ordinaire frémissante. Les blagues potaches fusent souvent, la parole est difficile à canaliser. Ils ont toujours quelque chose à dire, en lien ou non avec le cours. Je tape du poing sur la table, souvent, pour avoir le silence, mais ils sont rarement dupes. Ils savent que je rirai trop souvent à leurs blagues pour réellement me fâcher. Comme je l’ai souvent dit, je ne suis pas très douée pour incarner l’autorité.
Quoi qu’il en soit, ce jeudi, j’ai un silence complet lorsque je m’exprime devant eux. Un silence respectueux, attentif, plein. Voici ce que je leur a
i dit.

Je veux vous parler de ce qui s’est passé hier. Je vais vous dire ce que je ressens, et après vous me direz ce que vous, vous ressentez. Je vais vous raconter deux ou trois choses personnelles, parce qu’il est vraiment important que vous compreniez que ce que je vous dis est personnel. Je vais vous dire pourquoi je suis extrêmement triste, choquée, et inquiète après ce qui s’est passé hier.
Premièrement, je suis triste parce que des innocents sont morts assassinés, et je ressens un sentiment de compassion qui est lié au fait que je suis humaine et que je ne comprends pas qu’on puisse tuer. Parmi ces personnes qui sont mortes, il y en a certaines que je ne connaissais pas personnellement, mais dont je connaissais le travail. Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais ces morts me touchent beaucoup parce que j’ai grandi dans une maison remplie de livres et de bandes dessinées, que mon papa collectionnait quand j’étais petite. Alors vous voyez, certains de ces dessinateurs, je les ai connus dans l’enfance. Ils dessinaient dans d’autres journaux, avant que Charlie Hebdo existe, avant que je sois née, et ils étaient vraiment marrants. Ils se moquaient un peu de tout et de tout le monde. Vous savez tous que j’aime bien les blagues, alors quand des gens marrants meurent, moi ça m’embête beaucoup.
Deuxièmement, je suis triste parce que j’ai eu peur. Ma petite sœur est journaliste, et j’ai eu très peur pour elle. Elle n’est pas journaliste à Charlie Hebdo, elle travaille pour la rubrique culture d’un journal, et quand il y a eu l’attentat, ils ont fermé toutes les grilles, ils ont posté beaucoup de policiers. Quand les journaux doivent se protéger, quand on doit avoir peur pour un membre de sa famille qui est journaliste, c’est très effrayant. Vous savez tous ce qu’est la dystopie, c’est le sujet du chapitre que nous sommes en train de terminer, je trouve vraiment que ça y ressemble.
Enfin, je suis triste parce que je sais que vous allez en prendre plein la gueule. Je vous le dis parce que je trouve déjà qu’il y a beaucoup de gens qui vous montrent du doigt sans raison. Je vous le dis aussi parce que j’ai choisi d’enseigner en Seine Saint-Denis, je l’ai demandé. Je vous le dis parce que je vous vois tous les jours, je vous connais, je sais comment vous êtes, je vous aime bien. Je voudrais que tout le monde vous voie comme je vous vois, mais je sais que ce n’est pas le cas. Je suis triste et inquiète pour vous, parce que j’ai peur qu’on vous attaque parce que vous venez d’ici et parce que certains et certaines d’entre vous sont musulmans et musulmanes. Maintenant, j’aimerais que vous me disiez sincèrement ce que vous voulez dire sur ce qui s’est passé
hier.

Alors ils m’ont dit ce qu’ils pensaient. Tout le monde a participé à la discussion. Voici ce qu’ils m’ont dit.
Ces gens-là, madame, c’est pas des musulmans, c’est des tarés.
C’est péché de tuer.
Ils sont cons, ils vont aller en enfer, ils ont pas droit de tuer les gens. Allah est le seul qui peut juger, on n’a pas le droit de juger.
Mais madame, si les dessinateurs étaient menacés de mort depuis longtemps, pourquoi ils ont continué ? Ils auraient dû arrêter, ils auraient été tranquilles. C’était quand même un peu abusé, ils en rajoutaient tout l
e temps.

Je leur ai expliqué. Je leur ai dit que je trouvais, moi aussi, que leur humour était souvent limite. Je leur ai expliqué que moi, Charlie Hebdo ne me faisait plus marrer depuis un moment. Je leur ai dit aussi qu’ils ont continué pour montrer que personne ne pouvait les empêcher de faire ce qu’ils voulaient. Quitte à ne pas être toujours subtils, quitte à ne pas toujours être marrants.
Ils m’ont demandé de regarder des dessins publiés par Charlie Hebdo. Je les ai projetés au tableau, nous les avons analysés ensemble. Celui-là il est marrant madame. Celui-là, il est vraiment bête. Celui-là, il est vraiment abusé.
Le dessin de presse, la caricature, comme les textes de satire, reposent sur la nécessité impérieuse d’une réflexion, sur une recherche de l’implicite qui s’acquiert avec le temps, avec l’esprit critique, avec la lecture. J’ai rappelé à mes élèves quelque chose que je leur dis chaque semaine, que l’intelligence est ce que nous avons de plus précieux, que c’est grâce à elle que nous pouvons comprendre non seulement les mots et les images, mais aussi ce qu’ils cachent, ce qu’ils suggèrent, ce qu’ils ne disent pas d’emblée.
Toutes et tous ont compris. Aucun ne m’a dit : « C’est bien fait », « Ils l’ont bien cherché », « Je suis bien content-e ». Aucun. Je n’ai pas eu besoin de les mener à dire quoi que ce soit. Ils l’ont dit eux-mêmes. Les enfants de Seine Saint-Denis ne sont pas des i
diots.

Et moi non plus, enseignante, je ne suis pas idiote. Je ne baigne pas dans la démagogie dégueulasse dont on nous pense souvent coupables.
Je sais qu’une poignée d’élèves a refusé de faire la minute de silence, quand une grande majorité l’a respectée sans aucun problème. Curieusement – ou pas – ce sont les mêmes élèves qui, tout au long de l’année, ne respectent pas l’école ni les enseignant-e-s. Les mêmes qui viennent au collège sans leurs affaires, ne font pas leur travail, n’apprennent pas leurs leçons, perturbent le cours. Les mêmes dont les parents ne viennent pas aux réunions de remise des bulletins, les mêmes dont la famille ne répond pas au téléphone. Les mêmes dont nous peinerons à freiner la déscolarisation.
Ce n’est pas une coïncidence.
La personne que nous devenons est à la fois le fruit d’un développement personnel et celui de notre éducation, de notre milieu, de l’endroit où nous vivons. La pensée individuelle ne peut s’épanouir que lorsqu’elle trouve un terrain favorable. Lorsque le terrain est miné par le lavage de cerveau entamé dès l’enfance, par les discours radicaux de tous horizons, par des idées à l’emporte-pièces si faciles à comprendre, si binaires, la pensée personnelle libre et insoumise ne peut pas se développer et mûrir. Le fruit est pourri avant même que la fleur ne soit éclose.
Ce que je dis est simple, simpliste même, pour n’importe quelle personne sensée ayant ne serait-ce qu’effleuré une anthologie de littérature, un manuel de terminale de philosophie ou la sociologie pour les nuls.
Nous autres, enseignants dans le 93, nous échouons parfois à mener ces élèves vers d’autres idées. Nous échouons souvent à les détourner du chemin qui a été tracé pour eux par l’irresponsabilité d’un discours séduisant parce que facile à c
omprendre.

Il me semble de mon devoir, aujourd’hui, samedi 10 janvier 2015, de constater que nous avons face à nous une poignée de ces enfants. Et que, parmi tous nos collégiens, une immense majorité est capable d’un discours intelligent, capable d’entendre ce que nous disons, capable d’apprendre.
Il me semble de mon devoir, aussi, de faire comprendre à tous ceux qui en douteraient encore, qu’un enfant conditionné dès le berceau pourra très certainement dire des choses stupides, choquantes, révoltantes. Il est évident qu’il faut le condamner. Il est essentiel de comprendre qu’il est minoritaire. Essentiel. Indispensable. Vital. Dans toutes les ramifications de sens que peut avoir cet adjectif. Car mon but, dans ce texte un peu long – et j’espère que certaines et certains le liront jusqu’au bout – mon but, donc, est d’exprimer, ici, l’inquiétude profonde que j’ai pour la vie de nos collègues, ami-e-s, élèves, citoyen-ne-s musulman-e-s. Il est vital de dire, autant que son soutien pour ceux qui ont défendu la liberté d’expression jusqu’au bout, notre soutien à la majorité assourdie. L’Islam. Le vra
i.

Lorsque je vois qu’un quotidien national, quelques jours après l’attentat contre Charlie Hebdo, part investiguer dans le 93 pour savoir comment ont réagi les élèves, je m’interroge, parce que l’odeur qui émane d’une telle démarche n’est pas très agréable à sentir.
Pourquoi le 93 ? Aucun de ces terroristes ne venait de Seine Saint-Denis. Aucun. Pourquoi le 93 ?
Pourquoi, tiens, n’allons-nous pas enquêter pour savoir les horreurs qu’ont dû proférer les collégiennes et les collégiens dont les parents votent Front National ? Pourquoi les journalistes ne sont-ils pas allés se poster devant les écoles de Béziers ? De Fréjus ? D’Hayange ? D’Hénin-Beaumont ? Pourquoi ne nous donne-t-on pas le droit de nous indigner des propos qu’ont très certainement tenus ces enfants qui, malheureusement pour eux, sont tout aussi imprégnés des idées de leurs parents et de leur milieu que la poignée d’élèves séquano-dionysiens ?
Je regrette vraiment qu’aujourd’hui les élèves du 93 soient stigmatisés, au lendemain de l’attentat terroriste, et je ne comprends pas pourquoi les médias choisissent de titrer, dans un geste racoleur qui me fout sérieusement la gerbe, « Les élèves de Seine Saint-Denis ne sont pas tous Charlie ».
Les élèves de Seine Saint-Denis n’ont surtout rien demandé. Ils aimeraient bien qu’on leur foute la paix, pour une fois, qu’on arrête de braquer les projecteurs sur eux dès qu’un bas du front islamiste vient dire ou commettre quelque chose d’effroyable.
Pas d’amalgame, dit-on.
Sauf qu’on regarde toujours du même côté quand quelque chose ne va pas. On dresse l’inconscient des lecteurs, même les plus intelligents, à créer une association d’idées entre un attentat terroriste et des gamins de Seine Saint-Denis qui ne représentent pas la majorité et qui sont conditionnés par le milieu qui les a vus naître.
Oui, il y a des connards en Seine Saint-Denis. Oui, il y en a qui sont bien contents que Charb se soit pris une balle dans la tête.
Non, tous les enfants de Seine Saint-Denis ne sont pas pour ces attentats. Non, tous les enfants de Seine Saint-Denis ne sont pas d’accord avec l’intégrisme islamiste. C’est même le contraire. Certains ont écrit spontanément des plaidoyers pour la liberté d’expression. D’autres ont eu des remarques plus intelligentes que certains adultes. D’autres ont lu « Liberté » de Paul Eluard en sanglotant.
En braquant les caméras et les dictaphones sur une poignée de crétins, on oublie l’intelligence des autres et la sienne.
Pendant ce temps-là, des Musulmans et des Musulmanes se font agresser. Des mosquées sont incendiées,
taguées, injuriées.

J’écris ce texte pour mes élèves du 93, pour la communauté musulmane, pour toutes celles et tous ceux qui seront dans l’ombre d’une poignée d’abrutis obscurantistes qui n’a rien à faire d’autre que de jeter de l’encre noire sur les sourates du Coran.
Je suis solidaire avec tous celles et ceux que l’on n’entend pas.
Je suis française. Vous êtes franç
ais.

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